L’envahissement vasculaire des CBNPC opérés n’aurait une valeur pronostique significative que dans les adénocarcinomes

L’envahissement vasculaire est en général considéré comme un élément de mauvais pronostique. Mais cela est-il vrai pour tous les types histologique ? C’est la question que pose cette étude rétrospective monocentrique japonaise.

Elle porte sur 420 patients opérés d’adénocarcinomes ou de cancers épidermoïdes entre 2001 et 2010. Parmi ceux-ci, 84 ont été exclus parce qu’ils avaient un carcinome épidermoïde de type central, ou parce qu’ils avaient reçu une chimiothérapie préopératoire, ou bien parce qu’ils avaient un adénocarcinome in situ ou faiblement invasif ou de type purement invasif. C’est donc finalement 336 patients qui ont été inclus dans cette étude : 255 avec un adénocarcinome (144 à prédominance lépidique, 52 acineux, 44 papillaires, 2 micropapillaires et 43 de type solide) et 81 un cancer épidermoïde.

L’existence d’un envahissement vasculaire était significativement associée avec la taille de la tumeur, le T, le N, le stade, la présence de métastases, d’un envahissement pleural ou  lymphatique et plusieurs marqueurs sériques. Globalement le taux de survie sans maladie à 5 ans des patients qui avaient un envahissement vasculaire était significativement inférieure à celle des patients qui n’en avaient pas (38,4 vs 76,3% ; p<0,0001).

Toutefois, ces taux de survie ne différaient significativement que pour les adénocarcinomes, en effet :

-       pour les adénocarcinomes, le taux de survie sans maladie à 5 ans des patients qui avaient un envahissement vasculaire était significativement inférieure à celui des patients qui n’en avaient pas (33,4 vs 77,1% ; p<0,0001). Les sous types histologiques pour les quels cette différence était significative étaient les adénocarcinomes à prédominance  lépidiques, les papillaires et les acineux.

-       Alors que pour les épidermoïdes, les différences n’étaient pas significatives (44 vs 65% ; p = 0,086).

Il semble donc que l’envahissement vasculaire ne soit significativement pronostique que pour les adénocarcinomes. Néanmoins les épidermoïdes étaient dans cette étude nettement moins nombreux. il est tout à fait possible que si le nombre de malades avait été supérieur, cette différence ait atteint la significativité.