Lung Cancer

L’enzastaurine n’ajoute aucune activité à l’erlotinib en deuxième ou troisième ligne

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
octobre 2012

Thérapeutique ciblée

L’enzastaurine est un traitement oral multicible qui cible PKC et la voie PI3K/AKT. Cette molécule intervient sur l’angiogénèse, l’apoptose et la prolifération cellulaire. Une synergie avec l’erlotinib a été envisagée qui a conduit à cet essai de phase 2 multicentrique, associant ces deux traitements. Cet essai s’intéresse à des patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules étendu en échec après une ou deux lignes de chimiothérapie. L’objectif principal est la PFS. Les objectifs secondaires sont d’évaluer les effets secondaires, la réponse, la durée de réponse et la survie globale.

Quarante neuf patients ont été enrôlés, caucasiens pour près de 80%, et anciens fumeurs pour plus de 70%. Ils recevaient erlotinib 150 mg/j et enzastaurine 500 mg/j (après une dose de charge de 1125 mg à J1 du cycle 1). Le nombre médian de cycles de28 jours reçus n’était que de 2 (extrêmes 1-24).

La PFS médiane n’était que 1,7 mois ; celle-ci n’était influencée par aucun facteur, à l’exception du tabagisme : les non fumeurs avaient une PFS très supérieur à celle des fumeurs ou anciens fumeurs (10.3 vs 1.6 mois, p = 0,02).

Cinq réponses partielles (10,2%) et 10 stabilisations ont été observées. La médiane de survie était de 8,3 mois. 

Seize patients (32,7%) ont au moins une toxicité de grade 3 ou 4. Trois décès ont été observés pendant l’étude, 2 par progression tumorale et 1 par pneumopathie interstitielle diffuse après plus de 7 mois de traitement.

Aucun gain d’activité par rapport à l’erlotinib en monothérapie n’a donc été observé. 

Reference

A phase II study of enzastaurin in combination with erlotinib in patients with previously treated advanced non-small cell lung cancer.

Clément-Duchêne C, Natale RB, Jahan T, Krupitskaya Y, Osarogiagbon R, Sanborn RE, Bernstein ED, Dudek AZ, Latz JE, Shi P, Wakelee HA.

Lung Cancer 2012; 78 : 57-62 

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer