L’originalité de ce travail, mené par des équipes chinoises, tient au fait qu’il étudie les anomalies moléculaires des cancers épidermoïdes en distinguant les cancers épidermoïdes purs de ceux qui ont une composante glandulaire mineure (moins de 10%). Le statut mutationnel de EGFR, KRAS, HER2, BRAF, PIK3CA, AKT1, DDR2, ALK, et RET a été examiné sur 310 tumeurs, 215 cancers épidermoïdes purs et 95 cancers épidermoïdes avec une composante glandulaire mineure. Tous ces examens ont été réalisés sur la tumeur de malades opérés.

Résultats

Au total, 36/310 patients avaient une mutation (11,6%). Ces mutations avaient la répartition suivante :

-       26/95 cancers épidermoïdes avec une composante glandulaire mineure (27,4%), dont 10 mutations activatrice de l’EGFR, 7 mutations KRAS  et 2 translocation ALK-EML4.

-       Et 10/215 mutations seulement, dont une EGFR, a été retrouvée dans les cancers épidermoïdes purs.

Des données de survie sont indiquées mais qui ont à notre sens peu d’utilité puisqu’il s’agit de cancers opérés.

Ce travail confirme que les mutations EGFR, KRAS, BRAF, HER2 et les translocations ALK-EML4 sont exceptionnelles dans les cancers épidermoïdes purs. Elle seraient en revanche élevées dans les cancers épidermoïdes avec une composante glandulaire mineure.