Annals of Oncology

Les carcinomes neuroendocrines à grandes cellules avancés doivent être traités comme les cancers bronchiques à petites cellules

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
juin 2013

ROOT

Cette étude de phase 2 multicentrique avait comme objectif principal le taux de contrôle de la maladie par un doublet associant cisplatine (80 mg/m2 à J1) et étoposide (100 mg/m2 de J1 à J3) : s’il était inférieur à 30%, cette chimiothérapie devait être rejetée. Si elle était supérieure à 50%, elle pouvait être considérée comme validée.

Entre 2004 et 2009, 18 centres ont inclus 42 patients présentant un carcinome neuroendocrine à grandes cellules de stade IV ou IIIB pleural avec un PS à 0 ou 1.

Le taux de contrôle de la maladie a été de 64% avec 38% de réponses partielles. L’objectif principal était donc atteint.

Avec un suivi médian de 37,2 mois, la PFS médiane était de 5,2 mois et la médiane de survie globale de 7,7 mois.

Chez 40 des 42 patients une relecture histologique a été possible. Le diagnostic retenu a été différent dans 11 de ces cas : cancers bronchiques à petites cellules pour 9 cas, cancer bronchique non à petites cellules indifférencié 1 fois et carcinoïde atypique 1 fois.

Chez les 29 patients dont le diagnostiques avait été confirmé par la relecture histologique  les résultats ne différaient pas.

La toxicité observée était celles qui est habituellement décrite.

Cette étude, menée par le GFPC, montre bien la difficulté de conduire des études cliniques, même de phase II, dans les tumeurs rares. Ces difficultés sont encore rendues plus grandes par les problèmes qu’ont rencontrés les auteurs avec ce diagnostic anatomo-pathologique difficile, et d’autant plus difficile qu’il est effectué sur de petites biopsies bronchiques. Les 29 patients dont le diagnostic est confirmé représentent ainsi une série homogène à partir de la quelle on peut retenir que pour l’instant la chimiothérapie des carcinomes neuroendocrines à grandes cellules est l’association de cisplatine et d’étoposide.   

Reference

Multicentre phase II study of cisplatin-etoposide chemotherapy for advanced large-cell neuroendocrine lung carcinoma: the GFPC 0302 study.

Le Treut J, Sault MC, Lena H, Souquet PJ, Vergnenegre A, Le Caer H, Berard H, Boffa S, Monnet I, Damotte D, Chouaid C.

Ann Oncol. 2013; 24 : 1548-52. 

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer