Lung Cancer

Les cellules tumorales circulantes, un autre outil aux perspectives multiples

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
mai 2017

Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

Les cellules tumorales circulantes sont des cellules épithéliales présentes dans  la circulation. Elles sont généralement très rares, représentant en général 1 cellule pour 1 000 000 voire 10 000 000 leucocytes, parfois organisées en micro emboles tumoraux. Depuis quelques années, de nombreuses techniques se sont développées pour rechercher ces cellules, même si actuellement seule la méthode diagnostique CellSearch® est approuvée par la FDA.

L’article de Tartarone et al revient sur les différentes méthodes de détection de ces cellules tumorales circulantes et sur le rôle que peuvent avoir ces techniques dans la prise en charge des patients ayant un cancer bronchique non à petites cellules.

Les techniques de détections sont multiples et ont fait appel initialement à la RT-PCR et à la recherche de séquences spécifiques d’ADN ou ARN, présumant du fait que leur présence était le fait de cellules tumorales circulantes. Actuellement, les techniques les plus fréquemment utilisées sont basées sur des techniques biologiques et physiques (taille cellulaires, filtres…etc…). Les cellules tumorales sont généralement de plus grande taille que les leucocytes et sont donc retenus sur une membrane micro-pores (8μm de diamètre).  D’autres techniques permettent la capture de cellules tumorales isolées, à partir de techniques combinées immuno-magnétiques et de microscopie digitale automatisée.

Leur rôle comme facteur pronostique semble actuellement bien établi. Elles peuvent être détectée à tous les stades de la maladie, mais leur nombre est beaucoup plus élevé dans les formes métastatiques. Il a par ailleurs été montré que les patients opérés pour des stades précoces de la maladie, avaient une survie sans récidive plus courte lorsqu’on identifiait des cellules tumorales circulantes avant l’opération. Dans une autre étude, c’est la présence de cellules tumorales circulantes identifiées après la chirurgie, qui est un facteur de récidive précoce. Dans les stades avancés, un grand nombre de cellules en circulation est associé à un plus mauvais pronostic, tandis que leur diminution sous traitement est corrélée à la réponse au scanner et au pet-scanner.

Il s’agit donc d’une méthode non invasive et que l’on peut répéter, qui pourrait constituer une aide au diagnostic et au monitoring de nos patients. La standardisation des techniques reste néanmoins le point faible dans ces éventuelles stratégies, qui devront par ailleurs, pour véritablement s’intègrera dans les arbres décisionnels futurs, être plus performantes et moins chères.

Reference

Possible applications of circulating tumor cells in patients with non small cell lung cancer.

Tartarone A, Rossi E, Lerose R, Mambella G, Calderone G, Zamarchi R, Aieta M.

Lung Cancer 2017; 107:59-64

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer