Même guéri d’un cancer broncho-pulmonaire on garde un risque de mortalité supérieur

A partir d’un registre prospectif, tous les cas de patients de 45 à 74 ans atteints de cancer bronchique non à petites cellules de stade I à III diagnostiqués de 1989 à 2008 en Hollande ont été inclus dans cette étude (n = 12 148).  Elle est basée sur l’analyse de la survie conditionnelle relative. L’estimation de la survie conditionnelle mesure l’espérance de vie à un moment donné où est parvenu le malade (par exemple l’espérance de vie conditionnelle à 5 ans s’intéresse à la survie des patients qui ne sont pas morts dans les 5 premières années) et la survie relative est calculée en divisant la survie observée par la survie des non malades : lorsque la survie conditionnelle relative d’une maladie est au dessous de 95%, on considère que le maladie garde un excès de mortalité.

Dans cette étude la survie conditionnelle relative à 5 ans et plus, était, quel que soit l’âge et le stade, largement inférieure à 95% (la réduction est de l’ordre de 20 à 40%) ce qui signifie donc que les malades atteints de cancer bronchique non à petites cellules gardent un excès de risque significatif, probablement en grande partie relié au tabac.