Méningites carcinomateuses et Crizotinib

Ces deux observations sont celles de malades coréens, l’une non fumeuse âgée de 45 ans, l’autre ancien fumeur âgé de 71 ans, atteints tous deux de cancers bronchiques non à petites cellules avec métastases méningées prouvées  qui dans le premier cas survenaient lors de la 6éme ligne et chez le second en deuxième ligne du traitement d’un cancer multimétastatique. Tous deux avaient en FISH un réarrangement EML4-ALK. Tous deux ont reçu du méthotrexate intrathécal et du crizotinib et chez tous deux une réponse rapide été obtenue qui a duré 10 mois pour la première, 5 mois pour le second.

Ces observations amènent 2 commentaires :

• Ces réponses spectaculaires et durables sont manifestement davantage liée au crizotinib qu’au méthotrexate  et font penser aux « résurrections » spectaculaires qui ont déjà été rapportées dans les méningites carcinomateuses des patients qui présentent une mutation activatrice de l’EGFR avec l’erlotinib ou le gefitinib. Il est vraisemblable que le même résultat aurait d’ailleurs été obtenu sans méthotrexate intrathécal.
• Ces observations imposent chez ces malades, même chez ceux dont l’état général est très dégradé, non seulement la recherche de mutation EGFR (/prev-em-onco/2250), mais aussi celle de la translocation ALK.