Lung Cancer

Métastases méningées des cancers mutés EGFR : une étude rétrospective.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
octobre 2015

Thérapeutique ciblée

Il y a peu de données sur la fréquence et l’évolution des métastases méningées des cancers bronchiques non à petites cellules qui ont une mutation activatrice de l’EGFR qui font l’objet de cette étude rétrospective multicentrique hollandaise.

Les données de 356 patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules de stades avancés mutés EGFR ont été revues et parmi ceux-ci ont été retrouvés 32 patients (9%) qui présentaient des métastases méningées : Chez 60% le diagnostic a été porté par IRM, chez 10% par cytologie du LCR et chez 30% par les deux.

Le temps médian entre le diagnostic de cancer avancé et celui de métastases méningées était de 13,6 mois.

Le PS au moment du diagnostic d’atteinte méningée était de 1 chez 15 patients, 2 chez 10 et 3 chez 7.

Dans la plupart des cas, ces patients présentaient ses signes cliniques évocateurs.  Sept fois sur 10 des métastases cérébrales ont été également diagnostiquées au cours de leur maladie.

La durée médiane de survie après de diagnostic de métastases méningées était de 3,1 mois (comme les métastases cérébrales des patients non mutés) et les taux de survie à 6 et 12 mois respectivement de 43,8% et 18,8%.

Le PS était le principal facteur pronostique tandis que l’âge ou le traitement avec des doses élevées d’inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR n’influaient pas le pronostic.

A la lecture de cette étude rétrospective dans laquelle il y a beaucoup de données,  il est difficile de retenir un message clair. Par exemple, les 32 patients qui constituent cette série ont été traités selon 10 modalités thérapeutiques différentes. Comment se faire une idée sur l’activité de ces traitements, quand par exemple, seulement  12 patients ont été traités par hautes doses d’inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR ? Pourtant  le premier et le dernier auteur de ce travail avaient publié des résultats encourageants dans 2 cas il y a plus de 2 ans et annoncé un futur essai thérapeutique (/profil-moleculaire-des-cancers-adenosquameux). Il semble bien en effet que seul un essai thérapeutique, même une simple étude de phase II à un bras, standardisant le traitement, permettrait de savoir si ces patients peuvent bénéficier ou non de certaines stratégies thérapeutiques. 

Reference

Treatment and survival of patients with EGFR-mutated non-small cell lung cancer and leptomeningeal metastasis: A retrospective cohort analysis.

Kuiper JL, Hendriks LE, van der Wekken AJ, de Langen AJ, Bahce I, Thunnissen E, Heideman DA, Berk Y, Buijs EJ, Speel EJ, Krouwels FH, Smit HJ, Groen HJ, Dingemans AM, Smit EF.

Lung Cancer 2015; 89 : 255-61

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer