Journal of Thoracic Oncology

Mutations EGFR dans l’étude FLEX

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
mai 2014

Thérapeutique ciblée, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

Il y a plus de deux ans, nous avions commenté sur ce site les résultats d’une étude qui montrait que, dans l’étude FLEX qui comparait cisplatine et vinorelbine à cette même association avec du cetuximab (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19410716), un score bien défini d’immunohistochimie EGFR  était prédictif d’une efficacité du cetuximab (/prev-em-onco/2744). Mais qu’en est-il du statut mutationnel?

Pour répondre à cette question, les auteurs de ce travail coordonné par Jean-Yves Douillard, ont pu accéder à 971 échantillons tumoraux des 1125 patients, ce qui représente 86% de ceux-ci.

Des mutations des exons 18 et 21 ont été décelées dans 133 tumeurs (14%), cette incidence étant plus élevée pour les tumeurs qui présentaient un score élevé en immunohistochimie.

La médiane de survie était plus longue chez les patients mutés qu’ils soient ou non traités par cetuximab (tableau ci-dessous). Il en était de même de la PFS et du taux de réponse.

 

 

Chimiothérapie et cetuximab

Chimiothérapie

Survie selon mutations EGFR (mois)

Oui

17,3

19,8

Non

9,6

9,6

Survie des patients mutés selon le score d’immunohistochimie

Élevé

21,9

19,5

Bas

12,7

19,8

Survie des patients non mutés selon le score d’immunohistochimie

Élevé

10,2

8,5

Bas

9,4

10

Lorsqu’on compare le statut mutationnel aux données de l’immunohistochimie, on voit que c’est plus le score d’immunohistochimie que le statut mutationnel qui est prédictif de l’action du cetuximab. Les patients qui ont un haut niveau d’expression de l’EGFR ont une survie augmentée lorsqu’ils reçoivent du cetuximab, quelque soit leur statut mutationnel.  Ceux qui ont un score bas ont une meilleure survie quand ils sont mutés sans que l’effet du cetuximab apparaisse clairement. 

Reference

Relationship Between EGFR Expression, EGFR Mutation Status, and the Efficacy of Chemotherapy Plus Cetuximab in FLEX Study Patients with Advanced Non-Small-Cell Lung Cancer.

Douillard JY1, Pirker R, O'Byrne KJ, Kerr KM, Störkel S, von Heydebreck A, Grote HJ, Celik I, Shepherd FA.

J Thorac Oncol 2014; 9 : 717-24

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer