Lung Cancer

Mutations EGFR des opérés au Japon

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
juillet 2017

EGFR, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs, Chirurgie

Les données qui concernent la valeur pronostique des mutations EGFR chez les patients opérés sont très contradictoires, certaines études attribuant à ces mutations une valeur pronostique favorable et d’autres non.

Ce travail rétrospectif, dont le but est de préciser cela chez des patients opérés d’un cancer de stade I ou II, concerne 369 patients japonais opérés d’un adénocarcinome de ces stades qui ont eu une intervention carcinologique entre 2010 et 2014.

Parmi ceux-ci, le statut EGFR a été précisé pour 341 malades et a été positif chez 160 (46,9%) :

  • 64 (40%) avaient une délétion de l’exon 19,
  • 90 (56,3%) une mutation L858R.
  • et les 6 autres une mutation G719X dont 1 cas associé à une mutation concomitante L861Q et un autre à une mutation T790M.

Avec un suivi médian de 36 mois, en analyse univariée de nombreux facteurs étaient significativement associés à la survie sans récidive dont le statut EGFR faisait partie : les taux de survie sans récidive étaient significativement plus élevés chez les mutés que chez les non mutés. Néanmoins, en analyse multivariée, la présence de mutation EGFR ne modifiait pas significativement la survie sans récidive avec, par rapport aux non mutés, un HR à 0,73 (95%CI : 0,28-1,87).  

Le risque de décès n’était pas significativement lié à la survie en analyse uni et multivariée (tableau ci-dessous).

 

 

Analyse univariée

Analyse multivariée

 

 

3 ans

5 ans

P univarié

HR

95% CI

p

Survie sans récidive

Non mutés

86,9

85,6

0,033

1

0,28-1,87

0,51

mutés

94,7

92,3

0,73

Survie

Non mutés

95,5

89

0,08

 

 

 

mutés

99

92,5

 

 

 

Il n’y avait non plus aucune différence de survie entre les patients qui avaient une délétion de l’exon 19 et ceux qui avaient une mutation L858R.

Notons enfin que les patients qui avaient une mutation L858R avaient plus fréquemment des images où dominait le verre dépoli.

 

Reference

Clinical and pathological characteristics of EGFR mutation in operable early-stage lung adenocarcinoma.

Yotsukura M, Yasuda H, Shigenobu T, Kaseda K, Masai K, Hayashi Y, Hishida T, Ohtsuka T, Naoki K, Soejima K, Betsuyaku T, Asamura H.

Lung Cancer 2017; 109 : 45-51

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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