Radiology

Nodules en verre dépoli et p53.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
août 2012

Imagerie : Radiologie, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs, Anatomo-pathologie

Voici encore un travail ce mois-ci sur les opacités en verre dépoli et leur corrélation avec les marqueurs moléculaires.

Cette étude rétrospective monocentrique japonaise concerne 25 patients explorés entre 2002 et 2008 qui étaient opérés d’une tumeur de taille inférieure à 3 cm comprenant plus de 50% de verre dépoli.

Les scanners étaient examinés en double lecture.

Sur les pièces opératoires des mutations EGFR et KRAS étaient recherchées et une immunohistochimie pour p53 était réalisée.

La taille tumorale avait augmenté chez 19/25 patients et les 6 autre n’avaient été l’objet d’aucune modification.   

Les comparaisons entre les caractéristiques des images et les biomarqueurs montraient :

  • aucune différence significative entre le taux de mutations EGFR ou KRAS et le caractère mixte ou pur du nodule,
  • mais une différence significative concernant l’immunohistochimie pour p53, toujours négative pour les nodules en verre dépoli pur mais positive dans 6/11 (55%) cas pour les mixtes (p<0,1).

Les 19 cas pour les quels une croissance a été observée ont été classés en 4 groupes :

  • persistance de verre dépoli pur,
  • modification de pur en mixte,
  • mixte avec croissance de la composante solide,
  • et mixte avec croissance de la composante en verre dépoli.

L’immunohistochimie p53 est restée négative dans les 8 cas avec verre dépoli pur et les 6 cas positifs étaient ceux pour les quels était observée une croissance de la composante solide.

Les mutations EGFR (n=10) ont été retrouvées dans toutes les 4 modalités de progression sans différence selon les modalités de croissance.

L’hypothèse formulée par les auteurs de cette étude, dont il est important de rappeler qu’elle ne porte que sur un petit nombre de patients,  est que l’apparition ou la croissance de la composante solide serait liée à l’inactivation de p53.

Reference

Adenocarcinomas with predominant ground-glass opacity: correlation of morphology and molecular biomarkers.

Aoki T, Hanamiya M, Uramoto H, Hisaoka M, Yamashita Y, Korogi Y.

Radiology 2012; 264 : 590-6

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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