Opérer après radiothérapie stéréotaxique ?

Les auteurs de ce court article ont identifié parmi 209 patients traités par radiothérapie stéréotaxique 6 cas de progression locale pour les quels dans 4 cas le poumon était le site unique de progression.  Initialement ces cas avaient été jugés inopérables et donc traités par radiothérapie, mais lors de leur récidive ces contre-indications, de façon un peu étonnante, avaient disparu (il s’agissait de comorbidités qui s’étaient stabilisées ou améliorées).

Ces 4 patients ont eu une lobectomie avec curage ganglionnaire. Il y avait chez tous des adhérences importantes conduisant dans un cas à associer une résection pariétale. Un des 4 patients avaient une extension ganglionnaire conduisant à une chimiothérapie et une radiothérapie adjuvante. Le 4 patients avaient des signes histologiques de fibrose et de lésions vasculaires imputables à la radiothérapie et trois seulement des signes de tumeur encore active. Les 4 patients étaient vivants sans récidive à un délai moyen de 30 mois après la chirurgie.

Cette possibilité d’opérer des patients traités par radiothérapie stéréotaxique avait déjà été évoquée l’an dernier dans un article japonais pour des patients initialement opérables mais qui n’avaient pas été opérés (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21102261). Il s’agit ici de patients initialement inopérables mais qui sont devenus entre temps opérables.

Cette possibilité existe et prouve donc qu’il ne faut pas après une radiothérapie stéréotaxique quel qu’en soit le motif récuser définitivement la chirurgie.