Journal of Thoracic Oncology

Pemetrexed après traitement de maintenance

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
juillet 2013

Traitement des stades IV

On se souvient que l’essai IFCT-GFPC 0502 (/prev-em-onco/3090) qui évaluait dans les cancers bronchique non à petites cellules de tout type histologique (c’était avant que n’émerge le concept de traitement histo-guidé établi à la suite de l’étude de Scagliotti) un traitement de maintenance vraie par gemcitabine ou de switch maintenance par erlotinib comportait une deuxième ligne fixée par pemetrexed. C’est à cette chimiothérapie de deuxième ligne qu’est consacré cet article en examinant la PFS et la survie globale sous pemetrexed.

Une grande majorité des patients ont reçu ce traitement de deuxième ligne par pemetrexed : 83 % dans le bras observation, 74 % dans le bras gemcitabine, et 75 % dans le bras erlotinib. Les caractéristiques cliniques des patients étaient bien balancées dans les trois bras.

Le nombre moyen du cycles de pemetrexed  reçus était de trois (1-40) sans  aucune différence entre les trois bras. Il n’y avait pas de différence entre les taux de réponse et les taux de contrôle de la maladie dans les 3 bras. Lorsque l’analyse était restreinte aux non épidermoïdes, Les taux de réponse des malades traités par pemetrexed  étaient plus élevés, mais de façon non significative, chez les patients antérieurement traités dans les bras erlotinib et observation.

De même la PFS, calculée à partir du début du traitement par pemetrexed, ne différait pas dans les trois bras, qu’il s’agisse de l’ensemble des malades ou des seuls non épidermoïdes.

Approximativement 20 % des patients de chaque bras n’ont pas été traités par une troisième ligne de chimiothérapie et n’ont reçu, lors de la progression, qu’un traitement de confort. Pour ceux qui ont été traités, le docetaxel, la gemcitabine et l’erlotinib  ont été les traitements les plus prescrits.

Les chiffres de survie globale, calculés à partir de début de la deuxième ligne, ne différaient pas entre les patients du bras gemcitabine et ceux du bras contrôle pas plus qu’entre les patients  du bras erlotinib et ceux du bras contrôle.

La distribution des toxicités étaient également la même chez les patients des 3 bras.

Au total, cette étude montre, comme aucune autre étude ne l’a fait jusque là, qu’après un traitement de maintenance un traitement de deuxième ligne par pemetrexed est faisable, efficace et bien toléré chez un grand nombre de malades.

Reference

Efficacy of Pemetrexed as Second-Line Therapy in Advanced NSCLC after Either Treatment-Free Interval or Maintenance Therapy with Gemcitabine or Erlotinib in IFCT-GFPC 05-02 Phase III Study.

Bylicki O, Ferlay C, Chouaid C, Lavolé A, Barlési F, Dubos C, Westeel V, Créquit J, Corre R, Vergnenègre A, Monnet I, Le Caer H, Fournel P, Vaylet F, Falchero L, Poudenx M, Linard P, Pérol D, Zalcman G, Pérol M.

J Thorac Oncol 2013; 8 : 906-914.

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer