Lung Cancer

Pemetrexed et radiothérapie

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
avril 2013

Radiothérapie / Radiofréquence, Traitement des stades III

Cette étude française prospective et multicentrique coordonnée par Françoise Mornex avait pour but d’évaluer l’addition de pemetrexed et de cisplatine à une dose élevée de radiothérapie pour le traitement des cancers bronchiques non à petites cellules non résécables de stade III. L’objectif principal était de définir la dose maxima tolérée.

Les patients devaient avoir entre 18 et 70 ans, ils devaient avoir un cancer bronchique non à petites cellules de stade IIIA ou IIIB, un PS à 0 ou 1, des explorations fonctionnelles respiratoires  et une fonction rénale compatibles avec le traitement proposé.

Une chimiothérapie d’induction par deux cycles cisplatine 75 mg /m2 et pemetrexed 500 mg/m2 aux était administrée.

Ensuite ils recevaient une chimioradiothérapie  selon les modalités suivantes :

- La radiothérapie était administrée jusqu’à 66 Gy  en 33 fractions de 2 Gy 5 jours par semaine pendant 7 semaines

- Le cisplatine était administré à J1 et 22 à 75 mg/m2 à J1 de la radiothérapie.

- Le  pemetrexed était administré à doses croissantes de 400, 500, 600, 700 et 800 mg/m2.

Les patients recevaienr par groupes de 3 à un palier de dose. Si aucune toxicité définissant la dose maxima tolérée [1] n’était observée, les patients suivants recevaient le pemetrexed au palier de dose supérieur.

Trois paliers de dose, 400, 550 et 600 mg ont été explorés. Au palier 600 une toxicité définissant la dose maxima tolérée (choc septique réversible) a été observée à 600 mg, de sorte que c’est finalement la dose de 500 mg/m2  qui a été retenue.

A noter enfin que sur l’ensemble des patients 4 réponses objectives ont été observées.

C’est donc la dose de 500 mg/m2, préconisée également dans  les conclusions de plusieurs autres essais,  qui a été retenue. C’est cette dose qui est proposée  pour l’essai de phase II de l’ICT qui est en cours actuellement (http://www.ifct.fr).

 


[1]  Neutropénie de grade 4 durant plus de 7 jours, Thrombopénie de grade 4 ou de grade 3 avec un saignement, toxicité non hématologique de grade 3 durant plus de 5 jours ou de grade 4, à l’exception des nausées et vomissement et de l’alopécie, pneumopathie radique de grade 3 ou 4, décès pendant ou 4 semaines après la radiothérapie. 

Reference

Phase I study of pemetrexed and cisplatin with concurrent high-dose thoracic radiation after induction chemotherapy in patients with unresectable locally advanced non-small cell lung cancer.

Mornex F, Peignaux K, Germain T, Wautot V, Chouaki N, Bourayou N, Tourani JM.

Lung Cancer 2013; 80 : 68-74.

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer