Lung Cancer

Pneumopathie interstitielle diffuse et erlotinib

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
mars 2012

Thérapeutique ciblée, Effets secondaires des médicaments

Cet homme de 79 ans, d’origine caucasienne, présente un cancer bronchique non à petites cellules de stade IV pleural. Il a des antécédents tuberculeux et est non fumeur. On découvre chez lui une opacité tumorale de petite taille, associée à un épanchement pleural. Il n’est pas précisé comment le diagnostic anatomopathologique est obtenu ni si une recherche de mutations EGFR a été réalisée. On sait simplement qu’un traitement de première ligne par erlotinib a été entrepris, du fait de l’âge et d’une neuropathie contre-indiquant le platine, et que le scanner initial n’objectivait pas de signes de pneumopathie interstitielle diffuse. Des scanners effectués à 5, 7 et 10 mois de traitement objectivaient une réduction tumorale et le traitement a été poursuivi.

Un an après le patient est admis pour angor et des opacités réticulo-nodulaires diffuses. Une antibithérapie a été administrée malgré l’absence de signes infectieux associée à divers traitements. Secondairement une élévation des enzymes cardiaques a fait retenir le diagnostic d’infarctus. Le lavage alvéolaire initialement prévu n’a pas été réalisé compte tenu de la détérioration respiratoire et finalement l’erlotinib a été interrompu et une corticothérapie initiée. Malgré ce traitement le patient décéda au 7éme jour. Une autopsie n’a pas été réalisée.

Le diagnostic de pneumopathie médicamenteuse que retiennent les auteurs, s’il est possible, ne nous paraît pas certain, du fait notamment des explications alternatives qui nous semblent possibles à cette pneumopathie interstitielle survenue dans un contexte d’infarctus du myocarde récent. Ils retiennent pour ce diagnostic le fait que les taux sériques d’erlotinib étaient élevés.

Dix neuf cas de pneumopathie interstitielle diffuse attribuées à l’erlotinib, souvent graves, sont par ailleurs rapportés dans la littérature. 

Reference

Fatal interstitial lung disease associated with high erlotinib and metabolite levels. A case report and a review of the literature.

Ter Heine R, van den Bosch RT, Schaefer-Prokop CM, Lankheet NA, Beijnen JH, Staaks GH, van der Westerlaken MM, Malingré MM, van den Brand JJ.

Lung Cancer 2012; 75 : 391-7. 

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer