European Respiratory Journal

Prédire l’existence de mutations activatrices de l’EGFR ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
février 2012

Thérapeutique ciblée, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

La recherche de mutations EGFR est maintenant un standard. Néanmoins si cet examen peut maintenant être réalisé facilement en France, il n’est pas accessible partout dans le monde. Il arrive aussi que dans de rares cas, le tissu nécessaire ne soit pas disponible.

C’est pourquoi l’objectif de ce travail a été de rechercher des facteurs prédictifs de la présence de mutations activatrices de l’EGFR obtenus par la hiérarchisation des facteurs cliniques bien connus, non pas dans le but de remplacer la recherche de mutations mais d’offrir une alternative pour les cas où cette recherche ne serait pas possible.

Pour tenter de répondre à cette question, ce très important travail dont Nicolas Girard, est le premier signataire porte sur les données cliniques et pathologiques de 2392  patients non asiatiques atteints de cancer bronchique non à petites cellules traités dans 5 institutions réparties dans le monde entier. Ils ont été randomisés en 2 groupes : les 2/3 représentaient le groupe 1  et ont constitué la population qui a permis d’établir le nomogramme et le groupe 2 a permis de valider a posteriori celui-ci.

Le principal facteur prédictif est représenté par le tabagisme mesuré par le nombre de paquets-années et le temps depuis le quel il a été interrompu. Ces données combinées à l’âge, au sous-type histologique et au stade, ont permis de calculer une probabilité de mutations activatrices de l’EGFR. Dans un deuxième temps, ce nomogramme a été validé dans la cohorte 2 avec un bon index de concordance (0,84).

Reference

Nomogram to predict the presence of EGFR activating mutation in lung adenocarcinoma.

Girard N, Sima CS, Jackman DM, Sequist LV, Chen H, Yang JC, Ji H, Waltman B, Rosell R, Taron M, Zakowski MF, Ladanyi M, Riely G, Pao W.

Eur Respir J 2012; 39 : 366-72.  

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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