Profil moléculaire des cancers adénosquameux

Les auteurs estiment qu’il y a environ 25 000 nouveaux cas de cancers adénosquameux dans le monde et s’interrogent à juste titre sur le profil mutationnel de ces cancers.

Ils ont travaillé à partir d’une série rétrospective de tumeurs stockées à l’hôpital universitaire de Shanghai. Entre 2002 et 2012, 2195 patients ont été opérés d’un cancer broncho-pulmonaire. Parmi ces malades ont été identifiés 76 d’entre eux (33,4 %) qui présentaient un cancer adénosquameux.

Ces 62 cas ont été étudiés et, dans un premier temps, les prélèvements ont été revus par deux pathologistes pour confirmer le type histologique.

Le taux de mutations non détectées était de 43,4%, alors qu’il n’était que de 19,3% pour les adénocarcinomes en général. La différence essentielle concernait le taux de mutations EGFR qui était d’environ la moitié de celui des adénocarcinomes (31,6 vs 61,6%). Il y avait un peu plus de mutations KRAS (10,5 vs 7,4%) et le même pourcentage de translocations ALK. Les autres drivers oncogéniques étaient représentés à peu près dans la même proportion (à l’exception de  BRAF dont aucune mutation n’a été trouvée).

Le profil mutationnel des  cancers adénosquameux  classiques était très similaire de celui des adénocarcinomes peu différenciés mais leur survie était moins bonne. Les adénosquameux avec une composante solide dans leur composant glandulaire avaient un taux élevé de fusions ALK et RET et bas de mutations EGFR.