Qualité de vie et durée de vie

Existe-t-il chez les patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules une relation entre la qualité de vie et la survie ? C’est la question que pose cette étude prospective de la Mayo Clinic dans laquelle  plus de 2400 patients ont été enrôlés en 11 ans. Bien qu’il s’agisse en partie de malades atteints de cancers de stade précoces, seulement 120 (5%) ont survécu pendant  cette période de 11 ans.

Un déficit cliniquement significatif de qualité de vie a été constaté chez 21% des patients. Ces patients étaient souvent plus âgés, plus souvent fumeurs, de sexe masculin et avaient un mauvais PS. Leur probabilité d’être opéré d’un stade précoce était plus faible.

Les patients qui avaient un score de qualité de vie mesuré au début de leur maladie bas avaient une médiane de survie de 1,5 an alors que ceux qui n’avaient pas de détérioration avaient une médiane de 5,6 ans (p< 001). Cette relation entre score de qualité de vie et durée de vie persiste même si on s’affranchit de toutes les autres variables.

La qualité de vie est donc en elle même un indice pronostic. Une fois que cette démonstration a été faite, on a un peu de mal à saisir l’impact pratique de ce travail.