Journal of Thoracic Oncology

Quand prescrire un inhibiteur de la tyrosine kinase de l’EGFR en deuxième ligne ou plus ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
avril 2012

Thérapeutique ciblée, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

Si le fait que ce sont les mutations EGFR qui sont le plus pertinentes, et de loin, pour prescrire un inhibiteur de la tyrosine kinase de l’EGFR en première ligne est maintenant parfaitement acquis (/le-pronostic-des-skip-n2-metastases-est-il-different-des-autres-n2), en deuxième ligne et plus la question reste débattue.

Pour tenter de répondre à cette question les auteurs ont conduit une étude prospective de phase II dans la quelle 86 patients recevaient ou non gefitinib ou erlotinib en deuxième ligne ou plus selon qu’ils étaient dans l’un des 4 groupes suivants : 3 établis sur des critères biologiques : 1) mutations, 2) nombre de copies de gènes et expression protéique, 3) immunohistochimie et 4) uniquement facteurs cliniques.

L’objectif principal était la réponse objective.

Les taux de contrôle de la maladie (RC+RP+NC) étaient les plus élevés quand les patients étaient sélectionnés sur la recherche de mutations ou sur les facteurs cliniques. Ce sont aussi ces patients qui avaient les PFS et survies les plus élevées.

Cette étude complexe présentée comme une étude de phase II tire des conclusions à partir de très petits nombres de patients (il n’y a que 12 patients présentant des mutations EGFR  et 15 sélectionnés sur des facteurs cliniques). Ces chiffres rendent à notre sens toute conclusion définitive discutable.

Reference

EGFR Molecular Profiling in Advanced NSCLC: A Prospective Phase II Study in Molecularly/Clinically Selected Patients Pretreated with Chemotherapy.

Milella M, Nuzzo C, Bria E, Sperduti I, Visca P, Buttitta F, Antoniani B, Merola R, Gelibter A, Cuppone F, D'Alicandro V, Ceribelli A, Rinaldi M, Cianciulli A, Felicioni L, Malatesta S, Marchetti A, Mottolese M, Cognetti F.

J Thorac Oncol 2012; 7 : 672-80.

26 lectures

Coup de ♥ du mois

Risque de cancer du poumon chez les mineurs exposés à de faible taux de radon

novembre 2015

Si les données concernant les expositions à de fortes concentrations de radon sont bien connues,...

Lire la suite
Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer