Lung Cancer

Quel traitement pour les mutations rares (suite) ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
février 2015

Thérapeutique ciblée, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

Il y a quelques jours, nous commentions une étude mexicaine qui faisait état d’un taux de réponse aux inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR des patients présentant une mutation rare de l’EGFR de l’ordre de 30% et une survie sans progression  de l’ordre de 4 mois. Les auteurs comparaient ces chiffres à ceux obtenus  par la chimiothérapie et s’appuyaient sur ces données pour dire que, chez les malades qui présentent des mutations rares, il fallait préférer une chimiothérapie à un traitement par inhibiteur de la tyrosine kinase de l’EGFR (/plus-dun-scanner-par-mois-est-realise-aux-usa-lors-du-suivi-dun-cancer-metastatique).

Voici une autre étude, coréenne cette fois, qui pose cette même question.  Parmi 1738 patients chez lesquels des mutations EGFR ont été recherchées, 54 patients présentaient une mutation EGFR rare ou complexe.  Les auteurs ont considéré que ces tumeurs répondaient à ce critère s’il n’y avait ni une délétion sur l’exon 19, ni une mutation L858R sur l’exon 21. Ces 54 patients ont tous été traités par inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR.

Onze réponses partielles ont été observées ce qui donne donc un taux de réponse partielle de 20,4%. Le taux de stabilités était de 37%. La survie sans progression médiane de l’ensemble des patients était de 2,6 mois et la médiane de survie globale  de 12,7 mois. Des analyses de sous groupes selon le type de mutations rares ou complexes ont été réalisées qui ne permettent pas de conclusion décisive compte tenu de la taille des effectifs.

Dans cette étude aussi les taux de réponse, de survie sans progression  et de survie globale des malades qui ont des mutations rares de l’EGFR sont très largement inférieurs à ceux des malades qui ont des mutations usuelles.

Reference

Efficacy of EGFR tyrosine kinase inhibitors in patients with EGFR-mutated non-small cell lung cancer except both exon 19 deletion and exon 21 L858R: A retrospective analysis in Korea.

Baek JH, Sun JM, Min YJ, Cho EK, Cho BC, Kim JH, Ahn MJ, Park K.

Lung Cancer. 2015; 87 : 148-54

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer