Chest

Quelle sont les facteurs qui influent sur la survie après récidive d’un CBNPC de stade I opéré ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
juin 2013

Chirurgie

Quelle sont les facteurs qui influent sur la survie après récidive d’un cancer bronchique non à petites cellules de stade IA opéré ? Pour répondre à cette question, les auteurs de ce travail japonais unicentrique ont revu les dossiers de 919/1214 patients opérés d’un stade I pour les quels un suivi prolongé (médiane 62 mois) était disponible.

Cent soixante dix patients (18,5%) ont récidivé et la survie post récidive médiane de ceux-ci était de 17,6 mois avec un taux de survie post récidive de 73,5 et 51,4%  à 1 et 2 ans.

En analyse univariée, 5 facteurs ont été identifiés comme possiblement liés à la récidive (le sexe masculin, l’envahissement vasculaire ou pleural, le caractère indifférencié et  l’histologie  non-adénocarcinomateuse). En analyse multivariée,  seuls persistaient l’envahissement vasculaire ou pleural  et le caractère indifférencié.

Les sites de récidive étaient : loco-régional chez 25,3% des patients, métastastatique chez 66,5%, et les deux chez 8,2%.

Le poumon, puis les ganglions, le cerveau, l’os et  enfin le foie étaient les sites les plus envahis.

Un premier traitement post-récidive a été réalisé chez 118 patients. Il s’agissait de la chirurgie chez 8 patients (poumon, cerveau surrénale) de la chimiothérapie chez 79, de la radiothérapie chez 10 et de la chimioradiothérapie chez 21. Parmi les patients qui ont reçu un traitement de première ligne, 66 ont eu un traitement de deuxième ligne. Douze, parmi 27 traités par inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR, avaient une mutation activatrice de l’EGFR.

En analyse univariée, 6 facteurs influaient négativement la survie post-récidive :  il s’agit du sexe masculin, du tabagisme, du caractère peu différencié, de l’histologie non adénocarcinome, de l’absence de traitement post-récidive et d’un intervalle sans récidive court (≤24 mois).

En analyse multivariée, trois facteurs étaient liés à une survie post-récidive prolongée : le fait d’avoir un traitement post-récidive, le sexe féminin et le caractère différencié de la tumeur.

Chez les patients traités qui avaient tous les facteurs pronostiques suivants : traitement par chimiothérapie ou inhibiteur de la tyrosine kinase, absence de métastases hépatiques ou osseuses,  histologie  adénocarcinomateuse, la survie post-récidive était particulièrement longue à 42 mois, alors qu’elle n’était que de 18 mois chez les patients qui avaient l’un de ces facteurs.

 

Cette étude montre bien que les patients qui récidivent après l’exérèse d’un cancer de stade précoce ont une survie beaucoup plus longue que les cancers métastatiques en général, sûrement déjà lorsqu’ils peuvent  bénéficier d’un traitement « local »,  mais même lorsqu’ils sont étendus, dans certaines conditions. 

Reference

Prognostic Factors and the Significance of Treatment After Recurrence in Completely Resected Stage I Non-small Cell Lung Cancer.

Shimada Y, Saji H, Yoshida K, Kakihana M, Honda H, Nomura M, Usuda J, Kajiwara N, Ohira T, Ikeda N.

Chest 2013; 143 : 1626-34

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