Cancer

Quelles sont les altérations oncogéniques majeurs des CBNPC de non fumeurs dans l’est asiatique ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
février 2012

Épidémiologie, Prévention, Thérapeutique ciblée, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

Dans l’est de l’Asie, près de 70% des cancers broncho-pulmonaires de la femme ne sont pas liés au tabac et le but de cette étude coréenne est de définir dans une large cohorte se patients atteints de cancers bronchiques non à petites cellules et non fumeurs la féquence de 3 altérations génétiques majeures (KRAS, EGFR, ALK).

En quatre ans, les prélèvements de 229 patients non fumeurs consécutifs (30 hommes et 199 femmes) ont été examinés et les données de réponse et de survie des malades traités étaient disponibles.  Plus de 90% des tumeurs étaient des adénocarcinomes. Les patients étaient classés en 4 groupes :

 

N

%

Mutations EGFR

110

48

Réarrangements ALK

19

8,3

Mutations KRAS

8

3,5

Absence de mutations

92

40,2

Il n’y avait entre les 3 groupes aucune différence d’âge, de sexe, de PS, d’histologie, de stade et du taux de métastases cérébrales. Toutes ces mutations étaient mutuellement exclusives.

Cancers métastatiques

Les patients, quel que soit leur statut mutationnel , ont reçu pour  la plupart une chimiothérapie en première ligne et le plus souvent un inhibiteurs de la tyrosine kinase  de l’EGFR en deuxième ou troisième ligne. Les taux de réponse à la chimiothérapie  entre les 4 groupes ne différaient pas significativement. Les taux de contrôle de la maladies sous inhibiteurs de la tyrosine kinase  de l’EGFR étaient bien sûr significativement supérieurs chez les mutés EGFR.

De même la PFS était significativement supérieure chez les mutés EGFR  traités par inhibiteurs de la tyrosine kinase  de l’EGFR (12,8 mois chez les mutés EGFR, 6,3 mois chez les non mutés, 2,1 mois chez les KRAS mutés et 1,6 mois chez les ALK). En revanche, la PFS sous chimiothérapie ne différait pas dans les 4 groupes.

Quant à la médiane de survie elle différait significativement en fonction du génotype : 37,2 mois chez les mutés EGFR, 14,3 mois chez les ALK réarrangés, 15,6 mois chez les KRAS mutés et 33,3 mois chez les non mutés.

Cancers opérés

Plus de 100 patients ont été opérés, aucun patient n’a reçu un traitement adjuvant par inhibiteurs de la tyrosine kinase  de l’EGFR. La survie sans récidive médiane ne différait pas de façon significative (39.7 mois pour EGFR, 20 mois pour ALK, 21.4 mois pour KRAS mutations et 26.8 mois chez les non mutés).

Reference

Distinct clinical features and outcomes in never-smokers with nonsmall cell lung cancer who harbor EGFR or KRAS mutations or ALK rearrangement.

Kim HR, Shim HS, Chung JH, Lee YJ, Hong YK, Rha SY, Kim SH, Ha SJ, Kim SK, Chung KY, Soo R, Kim JH, Cho BC.

Cancer. 2012; 118 : 729-39. 

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer