Lung Cancer

Quels traitements pour les cancers de stade II non opérables ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
avril 2016

Radiothérapie / Radiofréquence

Le traitement standard des cancers bronchiques de stades II est la chirurgie, souvent suivie de chimiothérapie. Néanmoins, un certain nombre de patients échappent à cette prise en charge classique car considérés comme inopérables sans que leur traitement « non chirurgical »  soit bien standardisé. L’étude publiée ce mois ci dans Lung Cancer par Dudani et al rapporte les données obtenues auprès de 81 oncologues canadiens (sur 194 sondés, taux de réponse de 42%, mais seuls 63% l’ont complété en entier), 57 % d’oncologues médicaux et 42% de radiothérapeutes, la majorité étant en centres universitaires (85%) et prenant en charge plus de 25% de cancers bronchiques 90%).

Huit scenarii cliniques étaient proposés aux praticiens (incluant des patients de plus de 60 ans, avec différents profils de fonctions ventilatoire, de PS, de comorbidités…les rendant inopérables) et leurs choix thérapeutiques étaient enregistrés.

La radiothérapie à visée curative était choisie dans 79 à 98% des cas en fonction du scenario. Il s’agissait le plus souvent d’une radio chimiothérapie concomitante lorsque le patient était inopérable pour des raisons fonctionnelles, ou plus souvent d’une radiothérapie seule lorsque les contre indications opératoires étaient liées à des comorbidités. Le schéma séquentiel de chimiothérapie puis radiothérapie n’était choisi que dans 2 à 11 % des cas. Le traitement palliatif n’était que très rarement proposé d’emblée, sauf dans les cas de mauvais PS (19 à 21%).

Aucune différence significative de prise en charge n’était relevée entre les oncologues médicaux et les radiothérapeutes (p=0.73), entre les praticiens exerçant en centres universitaires et les autres (p=0 .72),  ni entre ceux ne prenant en charge que peu de cancer bronchique (moins de 25%) et les autres (p=0.34).

Cette étude montre, sur un petit effectif de praticiens volontaires pour remplir un questionnaire on line, que la prise en charge des stades II inopérables se fait dans la grande majorité des cas dans un but curateur. Cependant, l’hétérogénéité des réponses et des prises en charge reflète bien la variabilité des recommandations publiées à ce jour par les différentes sociétés savantes (NCCN, NCI, ACCP…).

Reference

Approach to the non-operative management of patients with stage II non-small cell lung cancer (NSCLC): A survey of Canadian medical and radiation oncologists.

Dudani S, Leighl NB, Ho C, Pantarotto JR, Zhu X, Zhang T, Wheatley-Price P.

Lung Cancer 2016; 94 : 74-80

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer