Journal of Thoracic Oncology

Radiothérapie des récidives ganglionnaires médiastinales des CBNPC opérés.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
novembre 2013

Radiothérapie / Radiofréquence, Chirurgie

La récidive exclusivement ganglionnaire médiastinale d’un cancer bronchique non à petites cellules  opéré n’est pas un chose très fréquente. C’est néanmoins un des cas ouvrant la possibilité d’un traitement à visée curative. Peu de données sont disponibles sur la PFS et la survie des patients traités par radiothérapie dans ce contexte.

L’étude rapportée ici est une étude rétrospective qui porte sur 1553 patients opérés d’un cancer bronchique non à petites cellules  dans un centre Japonais entre 1997 et 2009. Parmi ceux-ci ont été identifiés 50 patients qui ont reçu une radiothérapie pour une récidive ganglionnaire médiastinale exclusive.

La preuve formelle de cette récidive médiastinale n’a pas été acquise, loin de là, pour tous les patients :

-       pour 10 (20 %) patients il y avait une preuve cytologique,

-       Pour 31 (62 %), le diagnostic reposait sur une hyperfixation à la TEP-FDG.

-       Et pour les 9 (18 %) restant, c’était simplement l’augmentation de taille des ganglions sur deux scanners successifs.

L’atteinte ganglionnaire intéressait :

-       dans 10 cas les ganglions  N1

-       dans 28 cas les ganglions N2,

-       dans 10 cas les ganglions N3

-       et dans 2 cas les ganglions hilaires et médiastinaux.

Chez 43 patients, les doses de radiothérapie se situaient entre 60 et 66 Gy. Elles étaient inférieures chez quatre patients et supérieures chez trois.

Six patients seulement ont reçu une chimioradiothérapie.   

Résultats

Seulement 49 des 50 patients étaient évaluables pour la réponse : 32 avaient une réponse complète, 12 une réponse partielle et 5 une progression.

La PFS à 1, 3 et 5 ans a été de 49,1%, 28,2%, et 22,2%, respectivement. La PFS médiane était de 12 mois.

La survie globale à 1, 3 et 5 ans a été de 84%, 52,7%, et 36,1%, respectivement.  La médiane de survie était de 37,3 mois.

Le fait de recevoir une chimioradiothérapie ne modifiait pas la PFS.

L’absence de symptômes et l'envahissement d'une seule chaîne ganglionnaire étaient des facteurs significativement associés à la survie.

 

Même si c’est étude peut être critiquée du fait de son faible pourcentage de preuve de récidive, elle apporte des données importantes sur ce mode de récidive et sur la possibilité de longues survies que peut entrainer la radiothérapie. Les résultats de cette étude incitent  en tout cas à effectuer une surveillance ganglionnaire médiastinale attentive et à traiter, chaque fois que c’est possible cette récidive comme un cancer bronchique non à petites cellules de stade IIIB. Il serait critiquable de traiter ces malades par chimiothérapie comme les autres récidives, tant les survies obtenues par la radiothérapie  sont supérieurs à celles qu’obtient la chimiothérapie exclusive. 

Reference

Radiotherapy for postoperative thoracic lymph node recurrence of non-small-cell lung cancer provides better outcomes if the disease is asymptomatic and a single-station involvement.

Okami J, Nishiyama K, Fujiwara A, Konishi K, Kanou T, Tokunaga T, Teshima T, Higashiyama M.

J Thorac Oncol 2013; 8 : 1417-24.

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer