Radiothérapie stéréotaxique dans les CBNPC oligométastatiques : une étude de phase II.

Cette étude de phase II, prospective et  monocentrique menée en Belgique évalue la radiothérapie stéréotaxique pour le traitement des cancers bronchiques non à petites cellules oligométastatiques. Pour être inclus les patients devaient avoir un cancer bronchique non à petites cellules de stade IV avec 5 ou moins sites métastatiques fixant  le FDG. Les sites ganglionnaires étaient autorisés. Il n’y avait pas de limite pour l’âge ou la taille des lésions.

La radiothérapie stéréotaxique était délivrée d’emblée ou après chimiothérapie. Aucun traitement n’était administré après celle-ci tant qu’il n’y avait pas progression.

Les 26 patients qui avaient un âge moyen de 62 ans, étaient dans plus de 3 cas sur 4 des hommes. Leur PS était à 0 ou 1 dans 9 cas sur 10. La plupart avaient un adénocarcinome. Les lésions étaient synchrones 3 fois sur 4. Plus de la moitié des patients n’avaient qu’une seule lésion métastatique. Enfin tous les types  de métastases étaient traités ainsi (cerveau, poumon ou glande surrénale bien sur mais aussi ganglions, plèvre, os, muscle, foie, thyroïde).  Dans 17 cas le traitement par radiothérapie était précédé d’une chimiothérapie. Chez les 9 autres patients il était administré d’emblée.

Une réponse métabolique a pu être précisée pour 72 des 87 sites métastatiques : 30% de réponses complètes et 30% de réponses partielles métaboliques ont été observées. 

Avec un suivi médian de 16,4 mois, la  médiane de survie était de 23 mois et le taux de survie à un an de 67%. Quatorze  patients sont toujours en vie.

La toxicité était acceptable avec des toxicités aigues de grade II chez 4 patients.

Les auteurs comparent avantageusement ces résultats à ceux d’études récentes  de chimiothérapie comme l’étude PARAMOUNT ou la survie globale était de 13,9 mois. Cette comparaison peut paraître un peu  hasardeuse, car il est très vraisemblable que les patients oligométastatiques (et 54% des malades n’avaient même qu’une seule métastase) souffrent de cancers très différents des cancers multimétastatiques habituels des essais de chimiothérapie. Il n’en reste pas moins que cette étude ouvre des perspectives nouvelles et montre la faisabilité d’un traitement qu’il est tentant maintenant de comparer prospectivement dans un essai de phase III à la seule chimiothérapie.