Lung Cancer

Ramucirumab chez les patients réfractaires à la première ligne : des résultats complémentaires de l’étude REVEL

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
novembre 2017

Thérapeutique ciblée, Traitement des stades IV

Nous avons il y a 3 ans commenté ici les résultats de l’étude REVEL qui comparait en deuxième ligne l’association ramucirumab, un anticorps monoclonal qui se fixe au domaine extracellulaire du VEGFR-2, et docetaxel, à un bras standard qui associait docetaxel et placebo. La survie sans progression et la survie globale étaient l’une et l’autre significativement augmentées dans le groupe expérimental avec des HR respectivement à 0,76 et 0,86 (cliquer ici). A l’époque de cette publication princeps, la survie des patients du bras expérimental était supérieure chez les patients qui avaient été répondeurs à la première ligne (11,2 vs 10,3  mois) comme chez les patients non-répondeurs à la première ligne (8,3 vs 6,3  mois). Dans cette étude par ailleurs les patients qui avaient progressé moins de 9 mois après le début de la chimiothérapie de première ligne tiraient un bénéfice important du traitement expérimental.

Une nouvelle analyse centrée sur ces patients réfractaires à la première ligne st rapportée dans cet article. Il en ressort plusieurs choses :

  1. La supériorité du traitement expérimental est retrouvée dans ces cas à progression rapide après la première ligne pour toutes les histologies, en particulier pour les non épidermoïdes (9,7 vs 6 ,9 mois) mais aussi pour les épidermoïdes (8,9 vs 7,2 mois).
  2. Les caractéristiques des patients réfractaires qui représentent un peu moins du tiers des patients sont bien réparties.
  3. Comme cela avait été décrit dans l’article princeps, la médiane de survie dans cette population est de 8,3 mois vs 6,3. Cette différence n’est pas significative (HR 0,86 ; 95%CI : 0,68-1,08, p=0,19).

Ces résultats montrent que le ramucirumab ajouté au docetaxel prolongerait de 2 mois la survie des patients réfractaires à la première ligne.  Actuellement le ramucirumab n’est pas enregistré dans cette indication dans le cancer bronchique non à petites cellules et ces résultats ne sont donc pas pour l’instant susceptibles de modifier nos pratiques.

 

 

Reference

Outcomes in patients with aggressive or refractory disease from REVEL: A randomized phase III study of docetaxel with ramucirumab or placebo for second-line treatment of stage IV non-small-cell lung cancer

Reck M, Paz-Ares L, Bidoli P, Cappuzzo F, Dakhil S, Moro-Sibilot D, Borghaei H, Johnson M, Jotte R, Pennell NA, Shepherd FA, Tsao A, Thomas M, Carter GC, Chan-Diehl F, Alexandris E, Lee P, Zimmermann A, Sashegyi A, Pérol M.

Lung Cancer 2017; 112 : 181-187

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer