Journal of Thoracic Oncology

Réaction sarcoidienne sous immunothérapie : une revue de la littérature

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
août 2018

Immunothérapie, Effets secondaires des médicaments

Il y a 2 mois nous commentions sur ce site un cas particulièrement intéressant de réaction sarcoïdienne osseuse et ganglionnaire développée chez un malade traité par pembrolizumab pour un cancer broncho-pulmonaire qui initialement envahissait les ganglions du médiastin (cliquer ici). Plusieurs autres cas ont été décrits et cette revue de la littérature offre une intéressante mise au point dont nous conseillons à tous la lecture. 

Nous retenons les points suivants. 

  1. Ces manifestations ont été décrites surtout avec les anti-CTLA-4 (ipilimumab).  Moins de cas ont été décrits avec les anti PD-1 et anti PD-L1. Les mécanismes physipathologiques ne seraient pas exactement les mêmes.  
  2. Les mélanomes étaient principalement en cause, mais d’autres cancers également.
  3. Les réactions sarcoïdiennes apparaissaient de 3 semaines à 2 ans après le début du traitement. 
  4. Ces réactions semblent indépendantes de la dose reçue.
  5. Les sites les plus fréquemment atteints sont :
  • Le poumon avec des nodules pulmonaires et les ganglions médiastinaux qui tous deux fixent le FDG.
  • Et la peau avec des lésions nodulaires ou en plaques localisées ou diffuses. Un syndrome de Lofgren a été également rapporté.  
  1. D’autres localisations ont été décrites notamment spléniques, rénales, pituitaires ou neurologiques.
  2. Faut-il traiter ces réactions sarcoidiennes, arrêter l’immunothérapie ou les deux ? Les auteurs considèrent que ces réactions sarcoidiennes témoignent souvent d’une activité du traitement et qu’il ne faut se poser cette question que si elles sont symptomatiques. Ils pensent que s’il faut avoir alors recours à une corticothérapie, celle-ci étant toujours efficace tout en poursuivant  l’immunothérapie. 

 

Reference

Sarcoidosis-Like Reactions Induced by Checkpoint Inhibitors.

Gkiozos I, Kopitopoulou A, Kalkanis A, Vamvakaris IN, Judson MA, Syrigos KN.

J Thorac Oncol2018; 13 : 1076-1082

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer