Récidive ganglionnaire isolée après une radiothérapie une radiothérapie stéréotaxique

A la suite d’une radiothérapie stéréotaxique la survenue d’une récidive ganglionnaire isolée, c’est à dire qui ne s'accompagne pas de récidive tumorale locale ou de récidive métastatique n’est pas banale.

Beaucoup d ‘équipes proposent alors une radiothérapie médiastinale mais est-il certain que celle-ci modifie significativement la survie ?

C’est la question à laquelle tente de répondre cette étude rétrospective réalisée à partir d’un registre qui inclue 797 patients traités par radiothérapie stéréotaxique de 2003 à 2014 dont 24 ont eu une récidive ganglionnaire isolée confirmée histologiquement dans la majorité des cas.

Une radiothérapie « de rattrapage » a été réalisée (n=15, 63%)  ou non (n=9, 37%) selon les volontés du cliniciens et lorsqu’elle l’a été les doses les plus communes étaient de 45 Gy en 15 fractions. Chez deux patients une chimiothérapie par carboplatine était également administrée.

Comme on le voit sur le tableau ci dessous, avec un suivi médian de 11,3 mois, les chiffres de survie et de survie sans progression  différaient mais aucune différence n’atteignait la significativité.

  Les toxicités de cette radiothérapie « de rattrapage » étaient relativement modérées avec notamment 5 œsophagites de grade 2 et aucune toxicité de grade 3.

Les auteurs concluent que la survenue d’une récidive ganglionnaire isolée après une radiothérapie  stéréotaxique est un événement rare et que la radiothérapie médiastinale « de rattrapage »est bien tolérée.

Il est important de constater combien cet événement rare est grave : la durée médiane de survie de l’ensemble des patients est de 15,3 mois et l’effet de la radiothérapie n’est pas démontré, mais il est vrai que cette série et rétrospective et que ces conclusions sont basées sur de petits effectifs.