Lung Cancer
Retraitement par erlotinib après pneumopathie médicamenteuse à l’erlotinib
Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;
2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);
3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
août 2012
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Revue : Journal of Thoracic Oncology
Thérapeutique ciblée
Un japonais de 68 ans fumeur présente un cancer bronchique non à petites cellules de stade IV et après un cycle de chimiothérapie qu’il tolère mal est traité par erlotinib car il présente une mutation EGFR. Une réponse partielle est obtenue mais la survenue d’images de condensation bilatérales conduit à pratiquer un LBA qui ne montre ni cellules néoplasiques, ni agents infectieux mais une lymphocytose alvéolaire à 60% qui conduit à porter le diagnostic de pneumopathie interstitielle diffuse à l’erlotinib. Ce traitement est interrompu et une corticothérapie est instituée. Six mois plus tard, alors que le patient ne reçoit aucun traitement à visée oncologique, survient une méningite carcinomateuse et un traitement par gefitinib associé à une corticothérapie est entrepris. La situation continue à se dégrader et un traitement par erlotinib est repris malgré les risques de pneumopathie interstitielle diffuse. Sous ce traitement la situation clinique va rapidement et durablement s’améliorer sans réapparition de pneumopathie interstitielle diffuse malgré l’arrêt des stéroïdes.
Cette observation pose beaucoup de questions et peut notamment conduire à se demander s’il s’agissait-il bien d’une pneumopathie interstitielle diffuse à l’erlotinib. Les images qu’on nous montre et qui ont régressé à l’arrêt de l’ erlotinib sont plutôt celles d’une BOOP mais rien ne prouve qu’une telle BOOP ne soit pas liée à un autre traitement ou post-infectieuse. Ceci montre bien les difficultés de diagnostic des pneumopathies interstitielles diffuses aux inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR illustrées par la grande variété de cet effet secondaire dans la littérature (/prev-em-onco/2435, /prev-em-onco/2435).
Reference
Successful erlotinib rechallenge for leptomeningeal metastases of lung adenocarcinoma after erlotinib-induced interstitial lung disease: A case report and review of the literature.
Togashi Y, Masago K, Hamatani Y, Sakamori Y, Nagai H, Kim YH, Mishima M.
Lung Cancer 2012; 77 : 464-8.
39 lectures