Chest

Suicide et cancer broncho-pulmonaire ou mésothéliome

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
octobre 2013

Mésothéliomes, Qualité de vie / Soins palliatifs, Cancers du sujet âgé

Le taux de suicides est élevé chez les patients atteints de cancer et il l’est particulièrement chez ceux qui sont atteints de cancer broncho-pulmonaire.

Le but de ce travail, mené à partir du registre de la SEER,  est d’identifier les patients chez les quels ce risque est particulièrement élevé.

Un total de 1184 cas de suicides ont été identifiés chez 871 230 personnes présentant un cancer broncho-pulmonaire. Ceci représente un taux de suicide de 8,09 pour 10 000 personnes par an. Ce taux n’a globalement pas changé puisqu’il était de 8,83 pour 10 000 personnes par an entre 1973 et 1979 puis de 7,17 entre 2000 et 2009.

Le SMR (standardized mortality ratio) a été calculé pour comparer les taux de suicide par rapport à une population américaine ajustée sur l’âge.

Dans tous les groupes, le SMR était plus élevé, traduisant une forte augmentation des suicides survenant en moyenne 7 mois après le diagnostic et 1 fois sur 3 dans les 3 mois qui suivait celui-ci.

Les groupes dont le SMR étaient le plus élevé étaient les hommes, les sujets âgés, les tumeurs de haut grade de malignité, les cancers métastatiques, les cancers bronchiques à petites cellules, les malades non traités ou ayant refusé le traitement. Dans  les mésothéliomes le SMR était particulièrement élevé.

Près de 90 % des patients qui se suicidaient étaient des hommes et 81 % était âgés de 60 ans ou plus au moment du diagnostic.

Le risque était particulièrement élevé chez les patients qui avaient un cancer métastatique. Néanmoins parmi les patients qui se suicidaient plus de 50 % avec un cancer à extension loco-régionale et potentiellement curable.

Une attention particulière, spécialement dans les premiers mois qui suivent le diagnostic, surtout chez les malades atteints de  cancer métastatique, mais même chez ceux qui ont un cancer localisé est donc nécessaire.  

Reference

Suicide in Lung Cancer: Who Is at Risk?

Urban D, Rao A, Bressel M, Neiger D, Solomon B, Mileshkin L.

Chest 2013; 144 : 1245-1252.

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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