Journal of Thoracic Oncology

Transformation sous Alectinib, d’un adénocarcinome en cancer bronchique à petites cellules

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
janvier 2016

Thérapeutique ciblée, Anatomo-pathologie, Cancers à petites cellules

La transformation d’un adénocarcinome en cancer bronchique à petites cellules est un événement rare mais connu chez les patients traités par inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR. Voici ici une observation japonaise qui fait état de la même transformation observée cette fois sous alectinib qui est un anti-ALK de deuxième génération dont nous avons parlé à plusieurs reprises sur ce site (cliquer ici).

Il s’agit de l’observation d’une femme de 67 ans qui est non-fumeuse et a des antécédents de cancer du sein et chez laquelle est diagnostiqué un adénocarcinome  classé cT4N3M0. Elle est d’abord traitée par chimioradiothérapie avec obtention d’une réponse partielle.  Plus tard, elle développe des métastases osseuses et est traitée par chimiothérapie et antiangiogéniques (paclitaxel et bévacizumab) et radiothérapie qui également entrainent une réponse partielle. La recherche de translocation ALK-EML4 s’avérant positive au moment où apparaissent des métastases cérébrales, elle reçoit du crizotinib qui entraine une réponse de 7 mois. Lorsqu’elle progresse, elle reçoit plusieurs lignes de chimiothérapie (pemetrexed, gemcitabine, et docetaxel en monothérapie) puis de l’alectinib. Sous ce traitement, une importante réponse est obtenue sur tous les sites, à l’exception de la tumeur primitive qui continue à progresser.  Une nouvelle biopsie est alors réalisée qui fait porter le diagnostic de cancer bronchique à petites cellules. La recherche de translocation ALK-EML4 reste positive.

A partir de ces données les auteurs discutent les divers mécanismes possibles pour expliquer la survenue de ce deuxième cancer broncho-pulmonaire chez une non-fumeuse et évoquent la possibilité d’un nouveau mécanisme de résistance à l’alectinib sans qu’on ne puisse écarter le rôle possible des autres traitements qu’a reçus cette malade. 

Reference

Thymidylate synthase (TS) gene expression in primary lung cancer patients: a large-scale study in Japanese population.

Tanaka F, Wada H, Fukui Y, Fukushima M.

Ann Oncol. 2011; 22 : 1791-7

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