Journal of Thoracic Oncology

Trop d’hétérogénéités dans les modalités d’administration de la radiothérapie stéréotaxique aux Etats Unis.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
février 2013

Radiothérapie / Radiofréquence

Plus de 700 questionnaires ont été envoyés à des radiothérapeutes américains à propos de leur pratique de la radiothérapie stéréotaxique. Cent dix sept réponses ont été jugées évaluables (les médecins interrogés devaient avoir répondu à au moins une partie du questionnaire et déclarer consacrer à la radiothérapie stéréotaxique au moins une partie de leur pratique).

Les modalités d’immobilisation et de planification des doses étaient extrêmement variables.

De même les modalités d’administration étaient également très variables à la fois en ce qui concerne les modalités de fractionnement  et l’immobilisation des patients. Un tiers des médecins qui ont répondu ont adopté plusieurs stratégies possibles.

Ensuite ces radiothérapeutes ont été interrogés sur les deux scénarios suivants :

  • Le premier était celui d’un homme de 79 ans qui avait un adénocarcinome périphérique de 1,5 cm situé à 1,2 cm de la paroi.

Les doses proposées allaient de 25 à 34 Gy en une fraction à 50 à 60 Gy en 5 fractions. Les modalités les plus fréquemment retenues étaient 54 à 60 Gy en 3 fractions.

  • Le deuxième concernait un homme de 72 ans qui avait un cancer épidermoïde central de 1,8 cm situé à 1cm de la trachée. Déjà l’abord diagnostique différait.
    • Certains recommandaient seulement un TEP-FDG,
    • d’autres un TEP-FDG et un abord histologique par médiastinoscopie ou EBUS si la TEP-FDG montrait des ganglions fixant le FDG
    • d’autres enfin, faisaient systématiquement un abord histologique, que la TEP-FDG soit ou non positive

Si le médiastin n’était pas atteint, tous ne proposaient pas une radiothérapie stéréotaxique. Ceux qui la proposaient recommandaient des fractionnements qui allaient de 3 à 10 fractions.

Enfin, en ce qui concerne les modalités de suivi après la fin de la radiothérapie, les examens réalisés variaient également : scanner (42%), TEP-FDG (24%) ou les deux (34%).  Leur rythme de réalisation (de 6 à 25 semaines ou plus) variaient aussi considérablement.

Ces disparités étaient observées chez toutes les catégories de radiothérapeutes interrogés et quel que soit leur lieu d’exercice. 

Le moins qu’on puisse dire est qu’un effort de standardisation est nécessaire. Cette conclusion ne s’applique bien sur qu’aux USA où cette enquête a été menée, mais qu’en est-il en France ? 

Reference

Patterns-of-Care for Thoracic Stereotactic Body Radiotherapy among Practicing Radiation Oncologists in the United States.

Daly ME, Perks JR, Chen AM.

J Thorac Oncol. 2013; 8 : 202-7. 

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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