Journal of Clinical Oncology

Un inhibiteur de COX-2 associé à la chimiothérapie en deuxième ligne.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
décembre 2014

Thérapeutique ciblée, Traitement des stades IV

COX-2 est surexprimé chez un fort pourcentage de patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules et cette surexpression est corrélée avec un stade avancé et un mauvais pronostic. Par ailleurs l’inhibition sélective de COX-2 freine la croissance de lignées cellulaires de ces cancers.

L’étude randomisée de phase 2 qui est l’objet de cette publication découle de ces constatations. Elle compare en deuxième ligne le docetaxel ou le pemetrexed à ce même traitement associé à l’apricoxib, un inhibiteur sélectif de COX-2. Pour sélectionner les malades, les auteurs ont préféré, plutôt que l’immunohistochimie qui a été considérée comme trop difficile à réaliser car nécessitant de nouveaux prélèvements, avoir recours à la mesure des taux urinaires de PGE-M : la diminution du taux de PGE-M devait être prédictive d’une efficacité de l’apricoxib.

Les patients atteints de cancers bronchiques non à petites cellules progressifs après une ligne de chimiothérapie recevaient pendant 5 jours de l’ apricoxib. Si les taux urinaires de PGE-M baissaient de plus de 50%, ils étaient randomisés entre :

-       soit docetaxel à 75 mg/m2, soit pemetrexed à 500 mg/m2 tous les 21 jours et apricoxib à 400 mg par jour,

-       soit docetaxel à 75 mg/m2, soit à pemetrexed 500 mg/m2 tous les 21 jours et placebo.

L’objectif principal était la survie sans progression.

Au total, 72 patients ont été randomisés. La toxicité a été similaire à l’exception d’une perforation colique chez un patient du bras apricoxib.

La survie sans progression  médiane du bras expérimental a été de 85 jours et celle du bras contrôle de 97 jours. Ces résultats étaient très proches que le bras standard comporte du pemetrexed ou du docetaxel. La médiane de survie ne différait pas significativement non plus (287 jours dans le bras contrôle et 233 dans le bras expérimental.

Ainsi, même pour une population sélectionnée l’apricoxib associé à un traitement standard de deuxième ligne par pemetrexed ou docetaxel n’augmente pas la survie sans progression.

Reference

Randomized, Double-Blind, Placebo-Controlled, Multicenter Phase II Study of the Efficacy and Safety of Apricoxib in Combination With Either Docetaxel or Pemetrexed in Patients With Biomarker-Selected Non-Small-Cell Lung Cancer.

Edelman MJ1, Tan MT2, Fidler MJ2, Sanborn RE2, Otterson G2, Sequist LV2, Evans TL2, Schneider BJ2, Keresztes R2, Rogers JS2, de Mayolo JA2, Feliciano J2,Yang Y2, Medeiros M2, Zaknoen SL2.

J Clin Oncol. 2014 Dec 1 [Epub ahead of print]

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer