Lancet oncology

Un traitement de l’anorexie et de la cachexie ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
janvier 2015

Qualité de vie / Soins palliatifs

L’anorexie et la cachexie qui en résulte sont des symptômes auxquels nous sommes fréquemment confrontés et les compléments alimentaires ne suffisent pas le plus souvent à résoudre ce problème.  La plupart des autres traitements ont échoué.

On sait que l’activation des récepteurs de ghréline a un effet anabolique et augmente la prise d’aliments et le poids. L’anamoreline est un agoniste  sélectif des récepteurs de ghréline, qui a été administré par voie orale dans le cadre de cette étude  de phase II à promotion industrielle multicentrique randomisée contre un placebo. Ils devaient avoir une cachexie définie par un amaigrissement involontaire d’au moins 5% dans les 6 mois précédents. L’objectif principal était le changement de poids dans les 12 premières semaines de traitement.

De 2005 à 2006, 82 patients éligibles ont été randomisés, dont un quart avaient un cancer broncho-pulmonaire et les 2/3 un cancer métastatique. Pendant les 3 mois de l’étude la moyenne des poids a augmenté de 1,89 kg chez les patients traités par le traitement expérimental, tandis qu’elle diminuait de 0,2 kg chez ceux qui ont reçu un placebo. Il y avait parallèlement une augmentation de la force musculaire et de la qualité de vie.

Les  effets adverses décrits comme possiblement reliés au traitement étaient  au nombre de 13 dans le groupe anamoreline et de 9 dans le groupe placebo (fatigue, troubles gastro-intestinaux divers et diarrhée).

Ce traitement paraît donc actif et 3 études de phase III, les études  Romana 1, 2 et 3,  sont en cours dans les  cancers bronchiques non à petites cellules avec cachexie (https://clinicaltrials.gov)

Reference

Anamorelin for patients with cancer cachexia: an integrated analysis of two phase 2, randomised, placebo-controlled, double-blind trials.

Garcia JM1, Boccia RV2, Graham CD3, Yan Y4, Duus EM4, Allen S4, Friend J4.

Lancet Oncol 2015; 16 : 108–16

56 lectures

Coup de ♥ du mois

Risque de cancer du poumon chez les mineurs exposés à de faible taux de radon

novembre 2015

Si les données concernant les expositions à de fortes concentrations de radon sont bien connues,...

Lire la suite
Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer