Chest

Usage de la TEP-FDG dans les cancers bronchiques non à petites cellules

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
avril 2014

Imagerie métabolique

S’il y a beaucoup de données concernant l’utilisation du scanner dans les cancers opérables, en revanche, dans les cancers étendus, beaucoup moins de données sont disponibles. Pour tenter de définir des liens entre l’utilisation de la TEP-FDG et l’évolution des cancers bronchiques non à petites cellules, les auteurs ont collecté des informations à partir d’une base de données d’anciens combattants. Comme il y avait une grande disparité d’usage de la TEP-FDG entre les établissements aux quels ces patients avaient accès, les auteurs ont classé ces établissements en trois groupes : bas (25%), moyen (25-60%) et haut (>60%).

Dans ces 3 groupes d‘établissements, le TEP-FDG a été réalisé respectivement chez 13, 40 et 72% des patients.

Cette étude a porté sur 622 patients dont la moyenne d’âge était de 69 ans.

La distribution des stades selon le scanner a été la suivante : stade I dans 38 % des cas, stade II dans 4%, stade III dans 21 % est à IV dans 38 %.

La fréquence des diminutions de stades induites par le TEP-FDG  était plus élevée dans les centres ou l’accès au scanner était le plus haut que dans les centres où il était moyen ou bas, mais de façon non significative. La fréquence des augmentations de stades ne variait pas en revanche entre les 3 groupes d‘établissements.

Les thoracotomies exploratrices étaient plus fréquentes chez les patients soignés dans les centres à faible usage de la TEP-FDG.

Après un suivi moyen proche d’un an, seulement 22 % de ces patients étaient vivants lors du dernier contact. Cela représentait 22 % des patients des centres où l’accès au TEP-FDG était faible ou moyen et 20 % de ceux pour lesquels l’accès était élevé.

La médiane de survie ne différait pas entre les trois groupes de patients.

Après ajustement, le risque de décès était plus élevé dans le groupe de patients  qui avaient un usage élevé de la TEP-FDG que chez ceux qui avaient un usage bas (HR : 1,35; 95% CI, 1,05-1,74).

Cette étude confirme donc que l’usage de la TEP-FDG réduit les thoracotomies exploratrices et est susceptible aussi de permettre une opération qui avait été récusée sur les données du scanner. Son intérêt dans les formes non chirurgicales est beaucoup moins évident. Son utilisation n’a en tout cas aucun impact sur la survie. 

Reference

Facility-Level Analysis of PET Scanning for Staging Among US Veterans With Non-small Cell Lung Cancer.

Gould MK, Wagner TH, Schultz EM, Xu X, Ghaus SJ, Provenzale D, Au DH; Cancer Care Outcomes Research and Surveillance (CanCORS) Consortium.

Chest 2014; 145 : 839-47. 

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