Lung Cancer

Use of G-CSF during concurrent chemotherapy and thoracic radiotherapy in patients with limited-stage small-cell lung cancer safety data from a phase II trial.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
octobre 2011

Radiothérapie / Radiofréquence, Cancers à petites cellules

Basée essentiellement sur une étude avec du GM-CSF, les recommandations de l’ASCO de 2006 conseillent d’éviter les CSFs chez les patients traités par chimioradiothérapie, surtout si ce traitement comprend le médiastin dans le champ d’irradiation.

Compte tenu du faible nombre de données disponibles, les auteurs font part de leur expérience dans une étude de phase II qui compare radiothérapie bifractionnée à radiothérapie classique administrée sur une seule journée dans le cadre d’une chimioradiothérapie pour cancer bronchique à petites cellules localisé. Dans cette étude le G-CSF (filgrastim, lenograstim ou pegfilgrastim) était autorisé soit lors du traitement d’un épisode de neutropénie fébrile, soit en propylaxie primaire chez les patients à haut risque de neutropénie fébrile, soit en propylaxie secondaire. La radiothérapie  thoracique RT commençait à J1 du deuxième cycle et selon leur bras de randomisation les patients recevaient soit 66 Gy en 33 fractions sur 45 jours, soit 45 Gy en 30 fractions données deux fois par jour pendant 19 jours.

Parmi les 38 patients randomisés sur un mode 2/1, 26 patients ont reçu une radiothérapie classique et 12 une radiothérapie bifractionnée. Vingt patients par ailleurs ont reçu du G-CSF avec une moyenne de 2,8 cycles par patient et une durée moyenne de 7 jours. Le G-CSF était commencé au J4 ou 5 du cycle (le VP16 étant administrésur 3 jours).

La fréquence des thrombopénies a été très augmentée :

  • 23% de grade 3 et 31% de grade 4 parmi les 13 patients qui ont reçu du G-CSF
  • et seulement 11% de grades 3 chez les 18 patients qui n’en ont pas reçu.
  • Tous les patients ayant une toxicité de grade 4 ont été transfusés en plaquettes bien qu’aucune complication hémorragique n’ait été observée.

Les 13 patients du groupe G-CSF et 89% du groupe sans G-CSF ont eu une neutropénie de grade 3 ou 4.

Aucune toxicité pulmonaire n’a été observée.

L’absence de toxicité pulmonaire et le fait que, chez les patients traités par G-CSF,  des doses plus élevées de chimiothérapie peuvent être administrées ont conduit les auteurs, investigateurs de l’étude CONVERT, coordonnée pour la France par Pierre Fournel,  à autoriser ce traitement dans cette étude dans le cadre des indications des guidelines  de l’ASCO.

Reference

Use of G-CSF during concurrent chemotherapy and thoracic radiotherapy in patients with limited-stage small-cell lung cancer safety data from a phase II trial.

Sheikh H, Colaco R, Lorigan P, Blackhall F, Califano R, Ashcroft L, Taylor P, Thatcher N, Faivre-Finn C.

Lung Cancer. 2011; 74 : 75-9

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer