European Journal of Cancer

Variation intra-tumorale de certains biomarqueurs

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
juillet 2013

Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

Si les recherches de mutations EGFR ou de translocations ALK permettent de prédire de façon reproductible l’activité des traitements, beaucoup d’autres marqueurs, souvent évalués par immunohistochimie,  ont été proposés pour prédire l’activité de certaines chimiothérapies : c’est le cas par exemple de

ERCC1 (excision repair cross complementation group 1) qui prédirait l’activité des sels de platine, de la TUBB-3 (classe III-b-tubuline) qui prédirait celle des  vinca-alcaloïdes et des taxanes, de la  TS (thymidylate synthase) qui serait prédictive de l’activité du pemetrexed et de RRM1(ribonucleotide reductase M1) qui serait associé à la réponse à la gemcitabine. Un autre marqueur KI-67, un marqueur de prolifération, pronostique et prédictif de l’activité de la chimiothérapie néo-adjuvante, a été aussi testé. 

Ces immunohistochimies effectuées sur de petites biopsies sont-elles reproductibles ? C’est la question que pose ce travail danois qui porte sur les biopsies de 6 patients tirés au sort à partir d’un registre anatomo-pathologique qui ont été examinées dans 15 zones différentes. Les ganglions lymphatiques métastasés sont également prélevés et examinés.

Une importante hétérogénéité de ces marqueurs a pu être noté :

-       dans 4 cas pour EGFR  et ERCC1,

-       dans 1 cas pour RRM1,

-       dans 3 cas pour TUBB-3,

-       et 5 fois pour Ki-67.

Seulement pour TS une homogénéité pouvait être observée sur toutes les biopsies.

Pour les 4 tumeurs qui avaient des métastases ganglionnaires N1 l’expression des biomarqueurs était soit équivalente, soit supérieure.

Si les conclusions de cette série de 6 biopsies sont vraies le traitement « à la carte » basée sur l’expression de plusieurs biomarqueurs n’est pas encore prête de s’imposer.  

Reference

Intratumour variation of biomarker expression by immunohistochemistry in resectable non-small cell lung cancer.

Jakobsen JN, Santoni-Rugiu E, Ravn J, Sørensen JB.

Eur J Cancer. 2013 Apr 29. [Epub ahead of print]

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer