Approcher par l’analyse des images scanographiques des nodules le diagnostic histologique et le pronostic

La nouvelle classification des adénocarcinomes permet de mieux prévoir l’évolution très hétérogène des adénocarcinomes pulmonaires y compris des adénocarcinomes de stade IA dont certains, les adénocarcinomes in situ ou les adénocarcinomes mini invasifs, une fois opérés, guérissent toujours alors que les adénocarcinomes invasifs ont un pronostic beaucoup  plus incertain.

Mais comment mieux approcher ce pronostic si le malade n’a pas été opéré ?   

CANARY (Computer-Aided Nodule Assessment and Risk Yield) est une nouvelle application destinée à tenter d’approcher le diagnostic histologique, et donc le pronostic,  par la caractérisation des nodules.

Trois cent six patients ont eu entre 2006 et 2009 à la Mayo Clinic un adénocarcinome réséqué de taille ≤3cm. Parmi ceux-ci, 264 se présentaient sous l’aspect d’un nodule isolé. L’analyse « CANARY » de ces 264 patients a identifié 3 sous groupes de patients. Les survies sans récidives (DFS)  de ces 264 patients différaient de façon significative (p=0,0005).  Les taux  de DFS à 5 ans de ces 3 groupes de patients étaient de 100, 72 et 51%.

Ce travail est incontestablement intéressant car, si ces conclusions sont vérifiées, cette analyse va permettre aux cliniciens de mieux définir leur stratégie à l’échelon individuel. Attention néanmoins à  ne pas déduire de cette étude que lorsqu’un cancer a une probabilité élevée de guérison, on peut toujours se limiter à une simple surveillance … Ce serait oublier que les chiffres de survie sont ceux de malades opérés.