Journal of Clinical Oncology

Encore un travail sur la valeur pronostique et même prédictive de la nouvelle classification histologique des CBNPC.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
mai 2014

Chirurgie, Anatomo-pathologie

Hier nous analysions un article du journal of Thoracic Oncology sur la valeur pronostique de la nouvelle classification histologique des adénocarcinomes métastatique (/des-resultats-4-ans-concernant-letude-de-depistage-italung). Voici une nouvelle série qui porte sur 573 résections d’adénocarcinomes.

Répartition histologique

La répartition des types histologique était la suivante :

 

N

%

Prédominance lepidique :

35

6,1

Prédominance acineuse :

193

33,7

Prédominance papillaire :

155

27 ,1

Prédominance micropapillaire :

112

19,5

Prédominance solide :

78

13,6

Toutes les caractéristiques étudiées (sexe, taille de la tumeur, taille invasive de la tumeur[1], extension ganglionnaire, stade, atteinte de la plèvre viscérale, récidive ou non, différaient significativement pour chaque sous-type histologique. 

Récidive

Avec un temps de suivi médian de 47  mois, parmi ces 573 patients, 335 (58,5%) n’avaient pas de récidive et 186 développèrent une récidive et pour 52 l’évolution était inconnue. Le pourcentage de récidive était significativement plus élevé chez les patients de type micropapillaire et solide.

Survie

En analyse univariée, la taille tumorale, la taille tumorale invasive, et le type histologique étaient pronostiques.

Les patients ont été divisés en deux groupes :

-       « bas grade » avec les lepidiques, les acineux et les papillaires,

-       et « haut grade » avec les micropapillaires et les solides.

En analyse multivariée, la taille tumorale invasive et le groupe ainsi défini restaient pronostiques.

A noter enfin que les adénocarcinomes à prédominance  solide gardaient un mauvais pronostic, que le malade ait reçu ou non une chimiothérapie adjuvante.

 

Ces informations sont importantes à connaitre pour aider à certaines discussions multidisciplinaires de cas difficiles et probablement aussi comme critère de stratification dans les essais thérapeutiques. Néanmoins ce n’est pas forcément parce qu’un malade à un mauvais pronostic que ce pronostic peut être corrigé par un traitement adjuvant. On voit en effet que le pronostic des formes solides reste le plus mauvais, que les malades reçoivent ou non une chimiothérapie adjuvante. On voit même dans ce travail que les courbes de survie de formes solides avec ou sans chimiothérapie sont superposées et même se croisent. On peut donc retenir que le caractère solide d’un adénocarcinomes est prédictif d’inefficacité de la chimiothérapie adjuvante.

 


[1] L’ «invasive tumor size » a été calculée en multipliant la totalité de la taille de la tumeur par le pourcentage du composant non lepidique.  

Reference

Predictive Value of the International Association for the Study of Lung Cancer/American Thoracic Society/European Respiratory Society Classification of Lung Adenocarcinoma in Tumor Recurrence and Patient Survival.

Hung JJ1, Yeh YC, Jeng WJ, Wu KJ, Huang BS, Wu YC, Chou TY, Hsu WH.

J Clin Oncol. 2014 May 5. [Epub ahead of print]

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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