Lung Cancer

Encore une étude sur sevrage tabagique et dépistage

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
mai 2012

Épidémiologie, Prévention

Les données toutes récentes sur le dépistage scanographique du cancer broncho-pulmonaire encore enrichies hier par les recommandation conjointes de l’ASCO et de l’ACCP (/la-fixation-du-fdg-est-pronostique-dans-les-cancers-bronchiques-non-petites-cellules) ne doivent pas faire oublier que, comme le soulignent ces recommandations, la mesure la plus efficace de toutes est l’arrêt du tabac et plusieurs études se sont  penché sur ce problème en soulignant que le dépistage est une période propice à cette démarche (/faut-il-proposer-une-radiotherapie-aux-patients-qui-viennent-davoir-une-resection, /prev-em-onco/2425). Voici une nouvelle étude pilote randomisée à petits effectifs de ce type.

Les objectifs de cette étude sont nombreux et on se demande à leur lecture si les effectifs recrutés seront été suffisants pour répondre aux nombreuses questions posées.

Cette étude compare deux types de prise en charge du tabagisme :

  • Un bras A ou après le scanner les participants reçoivent un rendez-vous avec un oncologue pulmonaire qui lui donne les résultats de celui-ci, lui conseille un sevrage tabagique et lui prescrit des substituts nicotiniques et du varenicline pour 12 semaines.
  • Un bras B pour le quel la procédure est identique mais les patients reçoivent le traitement pendant 12 semaines avant le scanner.

Soixante quatre appels ont été reçus après l’annonce de cette étude, 25 personnes étaient éligibles et 18 ont été inclus (il n’est pas précisé pourquoi les effectifs étaient si peu nombreux).

Le taux d’abstinence à 4 mois était de 33% dans le bras B et 22% dans le bras A.

A 6 mois, il n’était que de 22% dans le bras B et 11% dans le bras A.

Les effectifs réduits ne permettent pas à notre sens de penser que, comme le suggèrent les auteurs dans leur résumé, il est préférable de conduire le traitement par substituts nicotiniques et varenicline avant qu’après le scanner. Cela est possible, mais mériterait d’être confirmé par une étude plus prolongée et qui inclurait beaucoup plus de participants.

Reference

A pilot test of a combined tobacco dependence treatment and lung cancer screening program.

Ferketich AK, Otterson GA, King M, Hall N, Browning KK, Wewers ME.

Lung Cancer. 2012; 76 : 211-5

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer