Lung Cancer

Faut-il hospitaliser en soins intensifs les patients de plus de 65 ans atteins de cancers bronchiques non à petites cellules étendus ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
septembre 2012

Traitement des stades IV, Qualité de vie / Soins palliatifs, Soins intensifs

Quel est le devenir des patients atteints de cancers bronchiques non à petites cellules admis en réanimation ? Pour répondre à cette question ont été collectés à partir du registre américain SEER-Medicare (couvrant plus du quart de la population) les dossiers des patients de plus de 65 ans ayant un diagnostic de cancer bronchique non à petites cellules de stade IIIB ou IV porté entre 1992 et 2005 et ayant eu au moins une admission en soins intensifs.

Les causes des admissions a priori sans rapport avec le cancer ont été exclues (par exemple hémorragie digestive ou syndrome coronarien).

Au total 1134 patients répondaient à ces critères. Parmi ceux-ci :

  • 376 (33%) sont décédés durant l’hospitalisation,
  • Parmi les 758 qui ont survécu,
    • 307 ont pu retourner à la maison,
    • 384 à un établissement de soins de suite,
    • et 48 dans un hospice.
  • Seulement 143 patients (19% de ceux qui ont survécu et 12% de la totalité) ont pu recevoir après leur sortie un traitement à visée carcinologique.
  • Aucun facteur clinique (âge, sexe, origine ethnique, statut marital, revenus, stade du cancer, histologie, type de traitement à l’admission) n’était prédictif de décès. Seul le fait de requérir à une ventilation assistée était prédictif d’un taux de décès élevé pendant l’hospitalisation.   

Pour les patients qui ont survécu à cette hospitalisation les taux de survie étaient très médiocres quelle que soit la cause de l’hospitalisation. Par exemple :

  • les taux de mortalité pour les cancers de stade IV admis pour un problème respiratoire étaient respectivement à 3 et 12 mois de 70% et 90%.
  • ou les taux de mortalité pour les cancers de stade IV admis pour un sepsis étaient respectivement à 3 et 12 mois de  86 et 96%

En analyse multivariée l’admission pour insuffisance respiratoire ou sepsis, l’insuffisance rénale et le recours à une ventilation mécanique étaient des facteurs prédictifs de décès durant l’hospitalisation. 


Reference

Faut-il hospitaliser en soins intensifs les patients de plus de 65 ans atteins de cancers bronchiques non à petites cellules étendus ?

Outcomes of elderly patients with stage IIIB-IV non-small cell lung cancer admitted to the intensive care unit.

Bonomi MR, Smith CB, Mhango G, Wisnivesky JP.

Lung Cancer 2012; 77 : 600-4. 

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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