Faut-il tester ALK dans les cancers épidermoïdes ?

Faut-il se limiter aux adénocarcinomes pour tester ALK ? Pour répondre à cette question, les auteurs de ce travail mené à l’hôpital universitaire de  Vérone ont repris 40 cancers épidermoïdes opérés consécutifs qui faisaient partie d’une database. La relecture de chaque cas comportant une immunohistochimie très complète a montré qu’il s’agissait de purs épidermoïdes. La recherche d’un réarrangement ALK-EML4 a été faite en aveugle par deux laboratoires indépendants.

Sur les 40 cas, un (2,5%) avait un réarrangement qui intéressait 20 à 30% des noyaux des cellules néoplasiques.

C’est un chiffre non négligeable, mais il est possible qu’il soit surestimé du seul fait du hasard, car cette série ne comporte que 40 malades. Comme nous le rappelait récemment Fabrice Barlési sur ce site (/segmentectomie-classique-ou-par-videothoracoscopie-chez-les-malades-de-plus-de-50-ans), les recommandations du College of American Pathologists sont de tester tous les patients, quelles que soient leurs caractéristiques cliniques, présentant un adénocarcinome et ceux pour lesquels une composante adénocarcinomateuse ne peut être exclue du fait de l’exigüité des prélèvements, notamment en l’absence de tabagisme. Ces recommandations se basaient sur le fait qu'un seul patient sur 523 (0,2%) présentait un cancer épidermoïde avait un réarrangement ALK-EML4 dans une compilation de 6 études. Avec seulement 40 malades, cette étude supplémentaire n’a pas, à notre avis, de raisons de modifierr ces recommandations.