Lancet oncology

La DFS et la PFS sont-elles des paramètres adaptés à l’exploration du traitement des formes localisées ou localement avancées ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
juillet 2013

Méthodologie / Essais thérapeutiques

La survie globale est considérée comme le meilleur critère de jugement dans les essais thérapeutiques randomisés. Pourtant ce critère n’est pas sans inconvénient, et ceci au moins pour trois raisons :

-       les lignes de traitements successives, si celles-ci sont actives, peuvent prolonger la survie et donc celle-ci  n’est alors plus uniquement le reflet du traitement étudié.

-       Le suivi doit être prolongé et quelquefois même, pour les traitements péri-opératoires, très prolongé,

-       et les décès peuvent être sans rapport avec l’évolution ou le traitement  de la maladie en cours.

C’est pourquoi  un certain nombre de traitements ont été agréés par la FDA ou les agences européennes, non plus sur la survie globale, mais sur deux paramètres bien connus :

-       la survie sans récidive (DFS). C’est le temps qui sépare la randomisation du premier événement qui survient :  récidive locale ou métastastatique ou décès quel qu’en soit la cause. Ce paramètre est en général réservé aux sujets opérés.

-       La survie sans progression (PFS) C’est le temps qui sépare la randomisation du premier événement qui survient :  progression locale ou métastastatique ou décès quel qu’en soit la cause. Ce paramètre est en général réservé aux sujets non opérés.

 

Ces paramètres sont-ils bien liés à la survie globale ? Pour répondre à cette question les auteurs de cette étude ont revu les données de plus de 15 000 patients inclus dans 60 essais randomisés concernant le traitement adjuvant des formes localisées ou le traitement des formes localement avancées.

La réponse est positive : ces paramètres sont l’un et l’autre fortement liés à la survie globale :

-       dans les essais de chimiothérapie adjuvante exclusive ou associée à la radiothérapie, la corrélation entre la DFS et la survie globale est excellente.

-       Dans les essais qui concernent les cancers localement avancés, la concordance est également excellente.

Reference

Surrogate endpoints for overall survival in chemotherapy and radiotherapy trials in operable and locally advanced lung cancer: a re-analysis of meta-analyses of individual patients' data.

Mauguen A, Pignon JP, Burdett S, Domerg C, Fisher D, Paulus R, Mandrekar SJ, Belani CP, Shepherd FA, Eisen T, Pang H, Collette L, Sause WT, Dahlberg SE, Crawford J, O'Brien M, Schild SE, Parmar M, Tierney JF, Pechoux CL, Michiels S; on behalf of the Surrogate Lung Project Collaborative Group.

Lancet Oncol 2013; 14 : 619–26

52 lectures

Coup de ♥ du mois

Risque de cancer du poumon chez les mineurs exposés à de faible taux de radon

novembre 2015

Si les données concernant les expositions à de fortes concentrations de radon sont bien connues,...

Lire la suite
Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer