Journal of Clinical Oncology

Le nombre de ganglions prélevés lors d’une intervention chirurgicale d’un cancer bronchique non à petites cellules est lié à la survie.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
janvier 2017

Traitement péri-opératoire, Classification TNM, Chirurgie

Il est recommandé qu’un nombre minimum de ganglions soient prélevés  et examinés (au moins un par chaine ganglionnaire accessible  pour le NCCN), sans que ce nombre de ganglions  soit clairement établi. Cette imprécision  est liée au fait que les études disponibles sont parvenues à des conclusions opposées : tantôt, comme aux USA, il existe une corrélation entre le nombre de ganglions prélevés et la survie, tantôt, comme en Asie,  il n’y en a pas.

Pour tenter de répondre définitivement à cette question les auteurs ont réalisé une grande étude rétrospective à partir des malades :

  • opérés d’un cancer bronchique non à petites cellules de stade I, II ou IIIA,
  • chez lesquels au moins un ganglion avait été prélevé,
  • et enregistrés de 2001 à 2008, soit dans un registre réalisé par 7 grandes institutions chinoises incluant plus de 5700 malades, soit dans celui de la SEER database réunissant près de 39 000 malades.

Résultats

Il y avait un plus grand nombre médian  de ganglions prélevés et analysés dans la cohorte chinoise (15, 10-22) que dans celle de la SEER database (7, 4-12).  Après ajustement avec l’histologie, le stade T la localisation tumorale et le type d’intervention, il y avait un lien significatif entre la classification N (N0, N1, N2) et le nombre de ganglions prélevés dans les 2 cohortes.

Après ajustement avec l’âge, le sexe, le type anatomo-pathologique, le T et le type d’opération, le nombre de ganglions examinés était positivement corrélé avec une meilleure survie aussi bien chez les N0 que chez les N1 et N2.

La valeur seuil calculée était le nombre de 16 ganglions prélevés et examinés. Ce nombre a été ensuite validé dans deux cohortes indépendantes. 

En résumé, dans cette importante étude internationale rétrospective réalisée avec les données de 2 registres, il semble bien qu’un nombre élevé de ganglions soit corrélé avec un meilleur staging et une survie à long terme plus longue. Le prélèvement d’au moins 16 ganglions est donc recommandé par les auteurs de cet article. 

Reference

Impact of Examined Lymph Node Count on Precise Staging and Long-Term Survival of Resected Non-Small-Cell Lung Cancer: A Population Study of the US SEER Database and a Chinese Multi-Institutional Registry.

Liang W, He J, Shen Y, Shen J, He Q, Zhang J, Jiang G, Wang Q, Liu L, Gao S, Liu D, Wang Z, Zhu Z, Ng CS, Liu CC, Horsleben Petersen R, Rocco G, D'Amico T, Brunelli A, Chen H, Zhi X, Liu B, Yang Y, Chen W, Zhou Q, He J.

J Clin Oncol. 2016 Dec 28. [Epub ahead of print]

55 lectures

Coup de ♥ du mois

Risque de cancer du poumon chez les mineurs exposés à de faible taux de radon

novembre 2015

Si les données concernant les expositions à de fortes concentrations de radon sont bien connues,...

Lire la suite
Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer