Le siège de l’atteinte ganglionnaire N1 est probablement pronostique.

Beaucoup d’articles analysés sur ce site se sont intéressés aux facteurs pronostiques des cancers opérés N1, et la plupart indiquent que le nombre et la taille des ganglions envahis ont une valeur pronostique (/prev-em-onco/1904, /association-en-phase-2-de-carboplatine-paclitaxel-cetuximab-et-bevacizumab, /prev-em-onco/2570, /prev-em-onco/2476). Voilà encore un travail comparable qui cherche à déterminer si les extensions intralobaire ou extralobaire ont la même signification.

C’est un travail rétrospectif mené à la Duke University Medical Center qui porte sur 230 patients qui ont été opérés d’un cancer bronchique non à petites cellules de stade II pN1 : 122 ont un envahissement N1 extralobaire et 108 exclusivement intralobaire.

Les caractéristiques cliniques de ces deux populations étaient très proches : il y avait juste une répartition histologique significativement différente avec plus d’adénocarcinomes parmi les extralobaires et quelques différences fonctionnelles.

Il y a eu 33 récidives chez les 108 patients de la cohorte intralobaire (30%) et 47 chez les 122 de la cohorte extralobaire (38%).

La médiane de survie était de 46,9 mois chez les malades de la cohorte intralobaire et de 24,4 mois chez ceux de la cohorte extralobaire (P< 0,001).

L’atteinte extralobaire était prédictive à la fois de la survie sans récidive et de la survie globale.

Cette étude va dans le même sens que beaucoup d’autres études. Ses limites sont liées à son caractère rétrospectif. Le nombre de ganglions prélevés notamment était extrêmement variable, de 1 à 26 ; ceci, joint aux incertitudes quand à la procédure de l’examen histologique, contribue à interpréter avec prudence ces études (/prev-em-onco/3063).