Annals of Oncology

Le taux de cellules circulantes est corrélé à la survie des malades atteints de cancer bronchique à petites cellules

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
novembre 2012

Cancers à petites cellules

Nous avions déjà rapporté sur ce site en mars dernier un article sur la valeur pronostique des cellules circulantes recherchées par CellSearch system dans les cancers bronchiques à petites cellules  (/associer-chez-les-mutes-une-chimiotherapie-linhibiteur-de-la-tyrosine-kinase-de-legfr). Il y était indiqué que cette recherche était très fréquemment positive et que la survie était différente selon qu’il y avait plus ou moins de 8 cellules circulantes aussi bien avant qu’après la chimiothérapie.

Voici un autre travail qui nous vient de Hollande cette fois et qui porte sur 59 patients recrutés dans 4 hôpitaux, 21 ont un cancer bronchique à petites cellules localisé et 38 un disséminé. Les recherches de cellules circulantes, également effectuées par CellSearch System, étaient réalisées initialement puis après le premier puis le quatrième cycle de chimiothérapie.

Parmi ces 59 patients le taux initial de cellules circulantes est indiqué ci-dessous, beaucoup plus élevé dans les cancers bronchiques à petites cellules disséminés que localisés.

N cellules circulantes

(pour 7,5 ml de sang)

Ensemble des patients (%)

Localisés (%)

Disséminés (%)

N

59

 

 

0

9

 

 

1

7

 

 

≥2

43 (73)

11  (52)

32 (84)

Chez la plupart des 44 patients chez les quels des échantillons ont été prélevés après un cycle de chimiothérapie les taux diminuaient de façon très importante, sans que cette diminution soit significativement corrélée à la réponse.  

Les taux initiaux étaient très élevés chez les patients qui sont décédés rapidement. De façon plus générale la médiane de survie des patients ayant des taux initiaux très élevés (>215) était de 157 jours, alors qu’elle était de 729 jours chez ceux qui avaient des taux inférieurs à 2.

Pour 37 et 34 patients dont les prélèvements après un et quatre cycles étaient disponibles, lorsque le taux de cellules circulantes était <2, la PFS et la survie globale étaient significativement augmentées. C’est la mesure après un cycle qui était le plus fortement liée à la PFS (10.7 versus 2.9 mois; p ≤ 0.001) et à la survie globale (12.3 versus 8.1 mois; p ≤ 0.001).

Ces résultats, comme ceux que nous avons analysé en mars, portent sur de très petits effectifs. Par exemple après le premier cycle de chimiothérapie, 37 prélèvements ont été effectués, 29 montraient des taux <2 et seulement 8 supérieurs. Ils demandent donc à être confirmés avant d’en tirer des implications thérapeutiques.

Reference

Circulating tumor cells in small-cell lung cancer: a predictive and prognostic factor.

Hiltermann TJ, Pore MM, van den Berg A, Timens W, Boezen HM, Liesker JJ, Schouwink JH, Wijnands WJ, Kerner GS, Kruyt FA, Tissing H, Tibbe AG, Terstappen LW, Groen HJ.

Ann Oncol 2012; 23 : 2937-42

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer