Annals of Oncology

Les mutations BRAF au Japon

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
janvier 2014

Thérapeutique ciblée, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

Il y a plus de deux ans, nous rapportions sur ce site une étude rétrospective multicentrique  italienne (/prev-em-onco/2261) qui décrivait les caractéristiques cliniques et évolutives des patients dont la tumeur présentait une mutation BRAF et nous signalions que l’une des avancées majeures pour l ’ASCO était l’étude présentée par David Planchard, qui montrait pour la première fois l’activité du dabrafenib chez des patients BRAF mutés (/en-angleterre-la-survie-des-patients-atteints-de-cancers-bronchiques-non-petites). Voici maintenant une étude asiatique dont le but est de définir les caractéristiques des patients BRAF mutés.

C’est une série japonaise qui porte sur 2001 patients opérés d’un cancer bronchique non à petites cellules. Il y avait 1835 adénocarcinomes, 160 épidermoïdes, 5 cancers neuroendocrines à grandes cellules et un cancer adénosqameux.

La présence de mutations BRAF a été objectivée chez seulement 26 patients (1,3%) dont 25 adénocarcinomes.

Il y avait 13 femmes et 13 hommes. Leur âge moyen était de 64 ans. Quatorze patients (54%) étaient anciens fumeurs ou fumeurs actuels.

Les types histologiques étaient variables : les formes papillaires ou  micropapillaires étaient présentes dans la moitié des cas.

Dans cette même série des mutations EGFR ont été détectées dans 849 cas (42,4 %) et KRAS dans 171 cas (8,5%). Des réarrangement ALK ont été observés dans 3,3% des cas.

Les tumeurs avec des mutations V600E BRAF n’avaient pas d’autres mutations concomitantes. En revanche celles qui avaient d’autres mutations non V600E avaient toutes des mutations concomitantes : 4 EGFR et 1 KRAS.

Lorsqu’on regarde la survie de ces patients qui est ont fréquemment des métastases pulmonaires lorsqu’on les soumet à un suivi prolongé, il n’y a pas de différence entre la survie des patients mutés et celle des patients non mutés. Il n’y a pas de différence non plus entre ceux dont la mutation BRAF est ou n’est pas V600E.

En résumé dans cette série asiatique, la mutation BRAF est rare, n’a pas de caractéristique clinique particulière et n’a aucune valeur pronostique

Reference

Clinicopathological features of nonsmall cell lung carcinomas with BRAF mutations.

Kinno T, Tsuta K, Shiraishi K, Mizukami T, Suzuki M, Yoshida A, Suzuki K, Asamura H, Furuta K, Kohno T, Kushima R.

Ann Oncol. 2014; 25 : 138-42

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