Lung Cancer

Mieux apprécier la réponse scanographique dans les essais cliniques ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
octobre 2013

Imagerie : Radiologie, Méthodologie / Essais thérapeutiques

La précision des mesures et leur bonne reproductibilité sont essentielles en oncologie, notamment dans le domaine des essais thérapeutiques où il suffit quelquefois de minimes variations pour faire apprécier différemment une réponse objective au traitement. Ces mesures peuvent aussi changer une date de progression et donc une PFS qui peut ainsi être ou non prolongée  jusqu’à l’évaluation suivante.

Pourtant les critères de l’OMS qui utilisent une mesure bidimensionnelle ou ceux du RECIST qui ne préconisent que la mesure de la plus grande dimension sont précis. Cependant, la technologie varie et l’observateur lui même ne donne pas toujours des résultats parfaitement reproductibles.

Pour réaliser ce travail, les auteurs ont utilisé un logiciel semi-automatisé tenant compte d’un algorithme de segmentation non spécifique qui fonctionne avec des tumeurs plus volumineuses que les nodules de petite taille pour les quels des logiciels ont déjà été développés.

Ils ont cherché à comparer la reproductibilité des mesures effectuées ainsi à celle de mesures effectuées de façon classique. 

Les scanners de 24 patients consécutifs admis pour un cancer de plus de un cm ont été sélectionnés pour cette étude. Les images ont été mesurées par 3 radiologues expérimentés de façon manuelle en OMS et en RECIST. Ensuite une nouvelle évaluation semi-automatisée a été réalisée au moins 10 mois plus tard (pour éviter une mémorisation des mesures).

Les mesures moyennes des 24 tumeurs étaient les suivantes : 

Dimensions

Mesure manuelle

Mesure semi-automatique

Plus grand diamètre (mm) :

57,2

60,7

Diamètre perpendiculaire (mm) :

44,6

43,5

Mesure selon l'OMS (mm2) :

3026,9

3123

Les mesures du plus grand diamètre étaient significativement plus petites (p<0,05) lorsqu’elles étaient faites manuellement.

Surtout, les coefficients de corrélation entre les mesures étaient significativement améliorés lorsque les mesures étaient réalisées de façon semi-automatique. Les auteurs affirment que ces variations étaient ainsi réduites de un tiers à la moitié.   

Si ces résultats de cette intéressante étude sont ultérieurement vérifiés, il est certain que ce type de mesures assistées par ordinateur devraient dans l'avenir être envisagées de façon systématique dans les essais cliniques.

Reference

Inter-observer reproducibility of semi-automatic tumor diameter measurement and volumetric analysis in patients with lung cancer.

Dinkel J, Khalilzadeh O, Hintze C, Fabel M, Puderbach M, Eichinger M, Schlemmer HP, Thorn M, Heussel CP, Thomas M, Kauczor HU, Biederer J.

Lung Cancer 2013; 82 :76-82. 

58 lectures

Coup de ♥ du mois

Risque de cancer du poumon chez les mineurs exposés à de faible taux de radon

novembre 2015

Si les données concernant les expositions à de fortes concentrations de radon sont bien connues,...

Lire la suite
Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer