Annals of Oncology

Mieux communiquer

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
avril 2014

Qualité de vie / Soins palliatifs, Relation avec le patient

La communication est essentielle pour bénéficier de la confiance du malade, qui est persuadé que le médecin agit dans son intérêt et donc adhère mieux au traitement.

A partir de séquences vidéo de base établies à partir de scenarios, ont été crées des variations au cours des quelles deux niveaux de communications étaient systématiquement prévus : un niveau standard et un niveau amélioré. Il s’agissait de variationsminimes.

Ces communications portaient sur trois thématiques : la compétence, la sincérité et le « caring » c’est à dire le « caractère attentionné » ou le charisme.

Voici quelques exemples :

-       pour la compétence : « la littérature démontre que cette intervention vous donne les meilleurs chances de survie », ou bien « dans notre centre nous avons une bonne expérience de cette opération que nous effectuons souvent ».

-       pour l’honnêteté : « les complications sont rares, mais elles existent et je dois vous en informer »

-       pour le charisme : « je reparlerai en tout cas de cette intervention avec vous, et si vous voulez d’autres renseignements voici mon numéro de téléphone ».

La confiance des patients  était évaluée à partir d’une échelle « trust in oncologist scale » prenant en compte 18 items. De façon attendue, toutes les communications réalisées selon un scenario amélioré augmentaient tous les indices de confiance qu’il s’agisse de la compétence, de l’honnêteté et surtout du charisme de l’oncologue. Les patients étaient d’autant plus prêts à recommander leur oncologue que cet indice de confiance était élevé. De même, ils étaient d’autant plus confiants en le succès de l’opération que leur appréciation de l’honnêteté et du charisme était élevée (alors que la compétence n’intervenait pas).

Améliorer sa façon de communiquer prend peu de temps, seulement quelques secondes disent les auteurs, et cela suffit souvent à augmenter significativement la confiance.

Reference

How can communication by oncologists enhance patients' trust? An experimental study.

Hillen MA, de Haes HC, Stalpers LJ, Klinkenbijl JH, Eddes EH, Butow PN, van der Vloodt J, van Laarhoven HW, Smets EM.

Ann Oncol 2014; 25 : 896-901

79 lectures

Coup de ♥ du mois

Risque de cancer du poumon chez les mineurs exposés à de faible taux de radon

novembre 2015

Si les données concernant les expositions à de fortes concentrations de radon sont bien connues,...

Lire la suite
Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer