Journal of Clinical Oncology

Une infirmière dédiée à l’information du patient dans les premiers mois qui suivent le diagnostic de cancer

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
janvier 2014

Qualité de vie / Soins palliatifs, Relation avec le patient

La période qui je suis le diagnostic de cancer est, pour le malade et son entourage, particulièrement difficile. Conscientes de cet état de fait, plusieurs équipes ont favorisé la mise en place d’une aide aux malades par une infirmière dont la fonction et d’aider ceux-ci a trouver leur chemin parmi les multiples tâches qu’il a à accomplir pendant cette période.

Le but de cette étude est de déterminer si cette aide mise en place pour 4 mois est bénéfique en mesurant la qualité de vie par l’échelle FACT-G[1] et l’évaluation PACIC[2]. Pour répondre à cette question les auteurs ont mis en place une étude randomisée menée chez des patients qui viennent d’être informés d’un diagnostic de cancer colo-rectal,  mammaire ou pulmonaire. Le rôle des infirmières qui consacre une partie de leur temps à cette tâche est de suivre un petit nombre de patients par des contacts téléphoniques et au moins un rendez-vous. Cette action est menée sous la supervision d’un psychologue et d’un oncologue.

Au total, 118 patients ont été randomisés dans un bras contrôle et 133 dans un bras interventionnel. Les caractéristiques des patients dans les deux bras sont identiques.

Le score FACT-G a augmenté pendant cette période dans les deux groupes sans différence significative entre les deux groupes.

Le score PACIC et les différentes échelles qui le constituent s’amélioraient significativement davantage chez les patients du groupe expérimental.

A noter que les patients du groupe expérimental avaient moins de problèmes liés à la coordination des soins ou de problèmes psycho-sociaux.

Il n’y avait enfin pas de différence entre les coûts des deux bras.

 

On peut se demander s’il était réellement nécessaire de faire une étude randomisée pour répondre à cette question. Il paraît en effet évident que dans une telle situation beaucoup de patients  tirent bénéfice d’une aide extérieure efficace souvent prise en charge en France par les secrétaires, les assistants sociaux ou les médecins eux-mêmes. Après l’infirmière d’annonce, il semble bien qu’une nouvelle compétence voit le jour en cancérologie, et c’est une excellente nouvelle.

 


[1] Functional Assessment of Cancer Therapy–General : Il s’agit d’un auto-questionnaire destiné à évaluer les conséquences physiques, sociales et familiales, émotionnelles et  fonctionnelles de la maladie et de son traitement.

[2] Patient Assessment of Chronic Illness Care qui mesure l’évaluation des soins telle que le malade les perçoit et y adhère. Il comporte plusieurs échelles qui mesurent la façon dont les soins sont délivrés et la part active prise par le patient. 

Reference

Nurse navigators in early cancer care: a randomized, controlled trial.

Wagner EH, Ludman EJ, Aiello Bowles EJ, Penfold R, Reid RJ, Rutter CM, Chubak J, McCorkle R.

J Clin Oncol 2014; 32 : 12-18

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer